Ath Amar Moussa ferment la mairie

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Hier matin, des citoyens du village Amar Moussa ont fermé la mairie après avoir renvoyé tous les fonctionnaires ainsi que les administrés qui s’y trouvaient. Par cette protestation, à laquelle a appelé le comité de village, ils exigent l’électrification de l’ensemble des habitations qui ne disposent pas encore de cette énergie, essentiellement les demeures érigées dans le cadre de l’aide à l’habitat rural. «Ce n’est pas avec gaîté de cœur que nous avons recouru à cette action, nous savons que nous causons des désagréments à nos concitoyens.

Mais nous avons jugé que c’est la seule solution pour que les responsables concernés nous écoutent», assure le président du comité de village, Ali Bendaoui. Et d’expliquer : «Un projet de raccordement de trente-sept habitations a été inscrit lors du plan quinquennal de 2010-2014. D’ailleurs, en 2014, tous les plans avaient été établis par la DMI après une sortie sur le terrain. Les restrictions budgétaires décidées par le gouvernement ont par la suite bloqué le lancement du projet. Seulement, et à notre grande surprise, en décembre dernier, une entreprise a été retenue pour lancer l’opération.

Mais cette dernière ne concernait que 14 foyers au lieu de 37. Immédiatement, nous nous sommes opposés au lancement des travaux parce que dans les plans initiaux, il y avait 37 habitations bénéficiaires. Aujourd’hui, nous exigeons de la direction de l’énergie et des mines et de la Sonelgaz de se déplacer au village. Nous voulons d’elles des explications claires et demandons que toutes les maisons concernées soient raccordées».

Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le maire, Rabah Hamitouche, qui reconnaîtra d’emblée : «C’est vrai, ce village a bénéficié de cette opération dans le cadre du sectoriel. D’ailleurs, tous les retards qu’accuse notre commune relèvent des PSD. Pour ce projet, c’est à la DMI et à la Sonelgaz de résoudre les problématiques qui s’y rapportent, nos prérogatives étant limitées.

Toutefois, nous avons ce matin (hier, ndlr) pris contact avec la DMI à laquelle on a transmis cette préoccupation villageoise. Maintenant nous attendons les décisions qui seront prises». Hier en début d’après-midi, les protestataires campaient toujours sur leur position, en maintenant le blocage de cet édifice public : «Nous n’allons quitter les lieux que si cette revendication est entièrement satisfaite», insistait le président du comité de village.

Amar Ouramdane

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