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Draâ El-Mizan : Ça grouille dans les magasins

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À la veille de la fête de l’Aid El Fitr, la ville est plus animée. En effet, juste après la rupture du jeûne, des familles entières sortent non seulement pour prendre de l’air mais aussi pour faire leurs emplettes. D’ailleurs, tous les magasins sont ouverts notamment ceux des vêtements pour enfants.  » En pleine journée, je dois faire le ménage et préparer les repas.

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Je n’ai que ces moments pour sortir avec mes enfants d’autant que leur père travaille à Alger », nous répondra une femme accompagnée de deux garçons et une fillette rencontrés devant un magasin au centre-ville. « Nous sommes en pleine sécurité. C’est formidable. Il y a aussi de l’éclairage public partout. Cependant, je peux vous dire que d’un magasin à un autre, il y a beaucoup de différence. Donc, avant de se décider, il faudra faire au moins deux à trois magasin. Je viens d’acheter quelques vêtements.

C’est toujours cher », expliquera notre interlocutrice. Effectivement, celle-ci a raison quand on remarque qu’un ensemble tee shirt, short et une paire de chaussures » pour un enfant de quatre à cinq ans revient à plus de six mille dinars. Les familles doivent, donc, consentir beaucoup de sacrifices pour vêtir leur progéniture à l’occasion de cette fête. À quoi, bien sûr, viendront se greffer d’autres dépenses telles l’achat des produits pour gâteaux ou encore la viande, les fruits et les légumes.

 » En tout cas, à partir de maintenant jusqu’à la rentrée scolaire, nous n’arrêterons pas de dépenser. Il faut dire que c’est toute une saignée », dira un père qui avec ses enfants font le tour des magasins. D’autres préfèrent se rendre au centre commercial communément appelée « la foire ».

Dans les magasins de ce lieu commercial, les prix sont abordables à écouter les clients et les clientes.  » Je peux vous dire que si on compare les prix entre ceux fixés pour les mêmes gammes de vêtements dans les magasins du centre-ville et ceux de la foire, on trouvera une grande différence », expliquera une cliente habituelle de ce centre commercial. Et une autre d’ajouter: « Normalement, c’est durant le mois de Ramadhan que les foires commerciales viendront s’y installer. N’est-ce pas? » Par ailleurs, ce qui attire l’attention est le retour de ces petits vendeurs de jouets sur les trottoirs.

Si des magasins spécialisés ont ouvert leurs portes en ville, il n’en demeure pas moins qu’ils sont moins fréquentés. « Chez ces petits vendeurs, les prix sont abordables. Et puis, ce sont des jouets à notre portée. Par contre, dans les magasins de jouets pour enfants, ce sont des objets qui coûtent trop cher. Il faut, donc, faire ses calculs et ses choix entre tel ou tel jouet. Quand même, il faut gâter les enfants quel qu’en soit le prix « , estimera une autre dame.

Fort heureusement pour cette année, les objets pyrotechniques n’ont pas fait leur apparition. « Nous demandons à ce que ces produits disparaissent définitivement de notre pays parce qu’ils endeuillent de nombreuses familles à chaque occasion », estimera un père de famille tout content d’apprendre qu’un contrôle strict est appliqué sévèrement par les services concernés. Il y a lieu aussi de remarquer que devant la cherté de la vie et l’érosion du pouvoir d’achat, des citoyens, et ils sont nombreux, se sont résolus à ne s’astreindre qu’au strict minimum.

Amar Ouramdane

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