Confusion dans le secteur de la jeunesse

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Installé en mai dernier à la tête de la DJS de Bouira en remplacement de Djamel Djender, Larbi Abdelaoui, jusque-là président de la Fédération algérienne d’haltérophilie, n’a pas fait long feu dans ses nouvelles fonctions.

Il vient de déposer sa démission auprès de sa tutelle. Contacté, ce dernier confirme sa décision : «J’ai effectivement déposé ma démission auprès du MJS.»

Interrogé sur les motifs qui l’ont poussé à prendre une telle décision, M. Abdelaoui qui ne mâche pas ses mots, estime avoir trouvé une panoplie de problèmes et un siège de la DJS dans un état de délabrement. «Impossible de travailler dans de telles conditions, j’ai buté d’emblée sur une situation peu reluisante, lorsqu’on m’a dressé un état de la situation prévalant dans le secteur, notamment les problèmes entre les travailleurs de l’OPOW Rabah Bitat et leur directeur. Au début, je me suis dit que ce sont des problèmes gérables, mais au fur et à mesure que je m’imprègne, je découvre que le mal est très profond entre les deux parties étant donné que chacun campe sur sa position».

Pour rappel, le directeur de l’OPOW, Fouad Dabba avait été limogé par l’ancien MJS Hattab lors de sa visite à Bouira en novembre 2018, il a été réhabilité dans son poste par l’actuel MJS, Bernaoui, une décision qui n’a pas été du goût des travailleurs de l’OPOW «Rabah Bitat», qui ont durci le ton en décidant d’une grève illimitée pour demander le départ du directeur. Abdelaoui dira : «Pour régler le problème à ma façon, j’ai rencontré M. Dabba pour essayer de trouver une solution au conflit. Je lui ai carrément suggéré de trancher, il refusera de rester dans son poste de directeur et de travailler dans de telles conditions et refusera aussi de déposer sa démission. J’ai alors pris attache avec le MJS et le Wali de Bouira pour entériner la décision de mettre fin aux fonctions du directeur de l’OPOW afin de permettre à l’OPOW avec ses dizaines de fonctionnaires de reprendre service et de débloquer la situation une fois pour toute».

En attendant, Abdelaoui dira «avoir sollicité le chef d’unité de la piscine de Kadiria, M. Smaili, un cadre du secteur pour prendre l’intérim de l’OPOW en attendant de débloquer la situation, contre toute attente, le wali s’est opposé sous prétexte que je n’avais pas le droit de le faire, Smaili a fini par partir».

Ceci dit, la situation n’est pas pour autant réglée, puisque à la fin du mois de juin, le wali a proposé l’ex directeur de l’ODEJ, M. Hemal Hocine au MJS pour remplacer Fouad Dabba, ce dernier qui devait prendre ses fonctions à la tête de l’OPOW comme intérim en attendant son installation officielle, rencontrera les travailleurs et discutera avec eux sur la situation prévalant à l’OPOW pour tracer ensemble une feuille de route, à commencer par l’réouverture des piscines rattachées à l’OPOW au nombre de dix, toutes toujours fermées. Ce dernier n’a obtenu aucun document officiel concernant son installation à la tête de l’OPOW, au moment où le directeur de l’OPOW Fouad Dabba est toujours là, il n’y avait aucune décision officielle de la tutelle pour confirmer la décision de mettre fin à ses fonctions.

Devant cette situation, les travailleurs refusent de reprendre le travail alors que Hocine Hemal finit par partir. A ce sujet, M. Abdelaoui, regrette qu’il ne soit pas informé par le wali concernant la désignation de Hemal Hocine d’autant qu’il était le premier responsable du secteur dans la wilaya. Abdelaoui dira : «A partir de là, j’ai compris que je n’avais rien à faire à la DJS de Bouira, j’ai alors décidé de démissionner, d’ailleurs depuis mon arrivée à Bouira, je n’avais même pas de délégation de signature». Pour terminer, Abdelaoui dira «avoir fait part au MJS, qui est revenu d’Egypte, du problème de l’OPOW, qu’il devra régler au courant de la semaine prochaine», rassure t-il.

Une chose est sûre, le MJS Bernaoui Abderaouf, devra se pencher sérieusement sur le dossier de l’OPOW et d’autres dossiers inhérents au secteur de la jeunesse et des sports de Bouira en pleine décadence et de trouver des solutions idoines pour relancer le secteur avec des compétences.

M’hena A.

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