Des Bac+3 privés de promotions

Partager

Au total, 32 travailleurs de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, tous issus du corps professionnel des techniciens supérieurs de maintenance et des laboratoires universitaires, détenteurs de DEUA, se considèrent «marginalisés».

Dans ce sens, ils ont dénoncé, dans une déclaration remise à notre rédaction, le fait qu’ils n’aient pas bénéficié de «promotions», alors qu’ils cumulent plus de cinq ans dans leurs postes respectifs. «Dans ce corps professionnel, il existe ceux qui appartiennent au corps commun ou au corps spécifique. Depuis septembre 2014, un décret présidentiel (n° 14-266) modifiant et complétant le décret présidentiel n° 07-304 du 29 septembre 2007, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime des fonctionnaires, nous permet d’avoir accès à des promotions», ont-ils expliqué.

Pour les corps communs, un autre décret a été promulgué en novembre 2016, modifiant et complétant le décret n°08-04 du 19 janvier 2008 qui leur donne la possibilité d’être promus aux postes supérieurs. Et de poursuivre que pour les corps spécifiques, «le décret d’application tarde à venir».

«Notre situation reste inchangée et immuable durant toute notre carrière, au moment où les autres catégories de fonctionnaires ont droit à une promotion, voire deux, après cinq années de travail dans le grade. Pis encore, alors que dans d’autres universités, les détenteurs de DEUA (Bac +3), qui cumulent une expérience supérieure à cinq années et souhaitent progresser dans leurs carrières, ont la possibilité de poursuivre leurs études pour l’obtention d’une licence LMD, leur permettant d’accéder à la catégorie 12, ceux de Béjaïa sont sommés par la Conseil de direction de l’université de formuler une demande de mise en disponibilité pour avoir accès à cette formation», ont ajouté les travailleurs dans leur déclaration.

«A plusieurs reprises, on a informé et alerté les responsables hiérarchiques de l’université dans l’espoir que soit mis fin à la situation vécue par l’ensemble des ATS comme une offense, un affront à notre égard, mais leurs réponses restaient vaines, évasives et non convaincantes», a-t-on dénoncé, invitant le premier responsable du secteur de l’enseignement supérieur à «prendre en charge ce désagrément (…) et réexaminer notre cas, en mettant fin à cette injustice, afin de rétablir l’équilibre dans le traitement auquel tout salarié a droit, à savoir une promotion durant sa carrière».

F. A. B.

Partager