Des dizaines de citoyens de la commune d’Oued Ghir ont bloqué, hier, l’accès au grand chantier de réalisation du nouveau pôle urbain, implanté sur le site Ighzer Ouzarif, pour réclamer «leur part» des logements sociaux qui y sont projetés. N’ayant pas reçu de réponse «claire» de la part des autorités de wilaya quant à leur demande formulée il y a un peu plus de dix jours auprès du chef de daïra de Béjaïa, ces habitants ont décidé de recourir à cette action de protestation. «Nous avons bloqué la route qui mène au chantier de réalisation de la nouvelle-ville d’Ighzer Ouzarif pour réclamer notre part des logements sociaux, qui y sont en cours de construction.
Plus de 6 000 unités LPL sont implantées sur ce site, relevant de notre commune, alors qu’on envisage de toutes les attribuer au profit des habitants de la municipalité de Béjaïa. 4 000 logements ont été déjà pré-affectés. Nous demandons l’attribution d’un quota de 2 000 logements en faveur des citoyens d’Oued Ghir», a déclaré un représentant de ces protestataires, soutenus par leurs élus locaux. Pour rappel, l’APC d’Oued Ghir a mis à la disposition du secteur de logement de la wilaya de Béjaïa une parcelle de terrain s’étalant sur 250 hectares pour l’implantation d’une nouvelle ville, renfermant pas moins de 16 000 logements, tous types confondus, et dont 6 620 sont de formule LPL, a-t-on appris de K. Hammouche, élu municipal.
Les services de l’APC d’Oued Ghir enregistrent, actuellement, pas moins de 1 800 demandes de logement, dont certaines datent de plusieurs décennies, a-t-il encore indiqué. «Il y a à Oued Ghir des demandes de logements qui datent de 1988 ! Nous maintiendrons le blocage de cette route, jour et nuit, jusqu’à l’obtention d’une réponse favorable et écrite de la part du wali», a-t-on affirmé. Cette action de protestation, si elle vient à s’inscrire dans la durée, entraînera encore des retards dans la réalisation de ce nouveau pôle urbain, dont la livraison est très attendue par des milliers de demandeurs de logements.
B. S.