Des indélicatesses à la en veux-tu en voilà

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Par S Ait Hamouda

Il n’y a pratiquement pas un jour sans que l’on annonce l’arrestation à l’un des aéroports du pays de gens malintentionnés qui veulent faire passer des devises clandestinement. Ceci représente, ni plus ni moins, un vol caractérisé des finances publiques. Au-delà, c’est une forme de tromperie internationale qui fait mal non seulement au pays, mais aussi à ses deniers en euros et dollars. Les trafiquants utilisent bien des astuces pour tromper la vigilance des douaniers, les caches ne manquent pas, les chaussures, les double-fonds, les tubes de pommade ou de dentifrice. Mais les agents des Douanes en ont vu d’autres.

Quelle que soit la cachette, ils la découvrent. Ce phénomène existe depuis longtemps mais ces derniers temps, il a connu une augmentation exponentielle, vu l’état de crise qui accable l’Algérie. On essaye de se tirer avec l’argent et tout le barda. Il y en a même ceux qui veulent fuir en sauvant leurs économies mais par manque de pot, ils se font attraper en quittant le territoire. Cela veut dire qu’ils n’ont d’algériens que leur carte d’identité et leur passeport. Toutefois, leur nationalisme laisse à désirer. Ils cherchent dans l’ailleurs leur havre de tranquillité, de leur sérénité, de leur bien-être.

Il reste que ces richissimes individus ne veulent que leurs intérêts, quitte à mettre en difficulté l’Algérie et partant les devises qui sont déjà malmenées au plus haut point dans le pays. Beaucoup de cadres ont été arrêtés avec des sommes faramineuses, en tentant de les sortir de la frontière. L’Algérie est un pays riche, dit-on. Cependant, au lieu de chercher à la raffermir, à la consolider, cette richesse on l’accapare et on se l’approprie par tous les moyens en sa possession. Il va de soi «que tel est pris qui croyait prendre». Au moment de se croire hors d’affaire, on tombe dans les rets de douaniers, qui sont aux aguets et ne laissent aucune place aux négligences. Comment on arrive à ces limites intolérables, à cette malhonnêteté crasse et à cette cupidité grossière ? Bien sûr, on se laisse aller à ces indélicatesses qui montent crescendo.

S. A. H.

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