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Akbou : Des migrants écument les rues

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Des migrants subsahariens «écument» le couloir de la vallée de la Soummam.

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En effet, enfants, personnes âgées,… souvent en familles, ils sont toujours là, de plus en plus nombreux, malgré les multiples reconductions aux frontières. Si la plupart des adultes arrivent cahin-caha à décrocher des emplois précaires et non déclarés pour faire vivre un tant soit peu leurs familles, les enfants des migrants se trouvent, par contre, livrés aux dangers de la circulation routière en quémandant sur les abords des routes au péril de leur vie.

Ils «harcèlent» à la limite les conducteurs avec des écuelles qu’ils leur tendent par-dessus la fenêtre de leurs voitures. Cependant, cette activité ne fait toujours pas «recette», car les bienfaiteurs commencent à en avoir assez de voir les même gosses se livrer à la mendicité, sous le regard complice de leurs parents.

Toutefois, certains enfants ont trouvé la «parade» et semblent tout heureux de faire tilt avec un procédé genre nouveau chez nous. Effectivement, dans la ville d’Akbou et précisément dans la rue qui communique entre les Quatre chemins de Guendouza et le lycée Mohamed Haroun, des migrants élisent domicile chaque jour sur les accotements de cette rue en faisant la manche. Mais des petits lutins, des enfants et des adolescents ont trouvé une idée qui fonctionne plutôt bien, selon leurs dires.

Et comme la circulation automobile au niveau de cette rue est lourde à tout instant de la journée, ces bambins proposent aux automobilistes, qui «ragent» devant tant de bouchons, de leur laver les vitres moyennant une somme d’argent. Munis de frottoirs manuels et de nettoyants et dégraissants pour vitres, ces adolescents profitent de la congestion de la circulation pour proposer leur service.

Des automobilistes acceptent volontiers étant donné que la circulation évolue dans cette rue à la cadence d’un «escargot». D’après ces enfants, ils arrivent à amasser un peu d’argent en nettoyant le pare-brise et les vitres des voitures.

Interrogés, ils diront à cet effet : «Nous proposons le nettoyage des vitres moyennant une somme allant de 20 à 100 DA». Des automobilistes leur donnent de l’argent de poche en contrepartie de ce service «express». Ainsi va la vie quotidienne de ces damnés qui devraient avoir plus d’un tour dans leur sac pour trouver les moyens, souvent peu catholiques, afin de gagner leur vie, en attendant une nouvelle opération de reconduction aux frontières.

Syphax Y.

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