Des parents d’élèves protestent

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Hier, les parents d’élèves de l’école «Chouhada Challal», sise face au stade de l’Unité maghrébine, à Targa Ouzemour, ont organisé une journée de protestation pour dénoncer les conditions de scolarité de leurs enfants, ainsi que «la passivité des autorités concernées».

«Non à la surcharge des classes. 54 élèves, c’est trop !», «Où sont les autorités ?», tels sont les slogans portés sur les banderoles accrochées par les parents à l’entrée de cette école. La décision d’organiser cette action a été prise durant l’assemblée générale organisée dans l’enceinte de l’école par l’Association des parents d’élèves, vendredi dernier.

«Nous avons décidé de passer à l’acte car nous avons tenté vainement d’interpeller les autorités concernées», dit le président de cette association, Benaïda Habib. Construite en 1953 et mise en service en 1958, l’école «Chouhada Challal» fonctionne avec un effectif de 1 300 élèves. Ces derniers étudient à l’étroit, avec des classes surchargées. «Un phénomène qui ne date pas aujourd’hui.

En 2014, l’école avait déjà atteint un effectif de 951 élèves. Depuis, l’association n’a cessé d’envoyer des correspondances aux autorités concernées pour l’inscription d’un projet d’un groupe scolaire susceptible de permettre le désengorgement de cette école. Actuellement, en moyenne, ce sont 50 élèves qui s’’’entassent’’ dans une seule classe.

Une classe de première année accueille 57 élèves ! Faute d’espace, les séances d’éducation physique ont été supprimées et seuls les 200 élèves du préscolaire, partagés en quatre classes, ont droit à la recréation», a-t-on expliqué sur place. D’après les parents, dispenser les cours dans de pareilles conditions va sûrement affecter le rendement des enseignants, ce qui impactera négativement l’assimilation des cours chez les élèves.

Pour les protestataires, la solution préconisée est la réalisation d’un autre groupe scolaire à Tala Merkha. Ils assurent qu’une assiette de terrain privée est disponible et «l’État doit faire le nécessaire pour son acquisition», insiste-t-on. De son côté, le directeur de l’école, M. Belkhir, a félicité les parents et l’équipe enseignante pour «tous les efforts fournis dans le but d’améliorer les conditions de travail et de scolarité».

A signaler les élèves ont suivi normalement les cours en ce mardi, et les parents sont restés dans la cour jusqu’à l’arrivée d’une délégation, dépêchée par la direction de l’éducation, laquelle a réussi à rassurer ces derniers. Sur place, la délégation a informé les parents que la direction de l’éducation est prête à acquérir le terrain de Tala Merkha si, toutefois, «l’APC le met à sa disposition».

Par ailleurs, les parents d’élèves du CEM base 5 de Sidi Ahmed considèrent que les conditions de scolarité de leurs enfants sont «préoccupantes».

Dans un communiqué, ayant sanctionné leur AG, tenue samedi dernier, les parents informent que «la situation que subissent les élèves (…) est caractérisée par plusieurs classes non chauffées, des vitres cassées, une étanchéité détériorée, des infiltrations d’eaux pluviales pendant cette période hivernale…», ce qui, juge-t-on, «se répercute négativement sur la scolarité et la santé de nos enfants».

Cette situation de dysfonctionnement est, en partie, due, selon l’APE du CEM Base 05, «au budget dérisoire de l’établissement».

Sami D.

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