Des protestataires réclament des logements

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Mardi dernier, la RN18 a été fermée pendant plusieurs heures au niveau de la commune d’Aïn El Hadjar, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bouira. Ce sont des résidents de l’ancien camp de regroupement colonial Aït Amar Ben Amar qui sont revenus à la charge, en bloquant cette route dès 9h00. Ils ont utilisé des pneus brûlés, des troncs d’arbres et d’autres objets métalliques pour y interdire toute circulation automobile.

Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que ces citoyens réclament leur relogement dans des logements décents et interpellent les autorités locales quant à la situation dans laquelle ils vivent. Elles seraient au total 27 familles en attente d’être relogées, a-t-on souligné. «Nos maisons risquent de s’effondrer sur nos têtes à n’importe quel moment. Déjà, au mois d’octobre dernier, trois personnes d’une seule famille ont été blessées suite à l’effondrement du toit de leur maison, lors des intempéries. Les autorités locales sont au courant de notre situation mais, malheureusement, rien n’a été fait pour nous sauver de ce risque permanent.

Nous attendons l’affichage de la liste des bénéficiaires des logements sociaux depuis l’année dernière et, visiblement, nous passerons un autre hiver dans ces taudis qui datent de l’ère colonial. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer !», a affirmé l’un des manifestants rencontrés sur place. Il est utile de préciser que le maire d’Aïn El Hadjar s’est déplacé, vers 11h00, sur les lieux de la protestation et s’est entretenu avec les citoyens mécontents.

Le même responsable a essayé de les rassurer, en leur indiquant qu’une commission spéciale de la daïra et de la wilaya a déjà fait un recensement de l’ensemble des familles résidant dans ce camp. Le maire d’Aïn Hdjar, qui a exhibé des documents officiels prouvant le travail élaboré par ladite commission, a ajouté qu’ils seront pris en charge rapidement, et ce au cours du premier trimestre de l’année 2020. L’intervention du P/APC a fini par calmer les manifestants, qui ont décidé de libérer la RN18 quelques instants plus tard.

Oussama Khitouche

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