Des villageois de Béni Ntass assiègent la mairie

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Rien ne va plus à Chabet El Ameur, commune située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Après les habitants d’Aït Ali, c’est au tour des villageois de Béni Ntass de sortir dans la rue pour manifester leur colère contre la dégradation de leur cadre de vie.

En effet, ils étaient plus d’une cinquantaine à venir s’agglutiner, avant-hier, devant le siège de l’APC où ils ont observé un sit-in pour réclamer la prise en charge de leurs doléances. Les manifestants réclament l’aménagement des routes du village qui se trouvent dans un piteux état.

Cette situation a poussé plusieurs transporteurs de voyageurs à changer de travail et a provoqué un manque en moyens de transport dans cette région rurale. Les élèves de l’école primaire Nagaz Slimane assistent aux courss en cette période hivernale sans chauffage dans les classes, en dépit du raccordement de la région au réseau du gaz naturel.

Le mois de janvier dernier, les écoliers ont observé un arrêt de cours pour protester contre l’absence de chauffage. Selon un parent d’élève, des chauffages ne répondant pas aux normes ont été acquis mais ils n’ont pas été installés. Les manifestants réclament de bonnes conditions de scolarisation. Ils ont réclamé le déblocage du projet du gaz naturel, dont les travaux ont été bloqués par un particulier depuis plus de cinq ans.

Les manifestants dénoncent, aussi, l’arrêt des travaux du projet de l’assainissement de plusieurs coins du village, peu de temps après l’entame des travaux par une entreprise locale. En sus de cela, le bassin de décantation prévu pour le réseau d’assainissement n’est toujours pas entamé.

Ils s’interrogent, par ailleurs, sur la fermeture de l’annexe administrative construite depuis plus de sept ans malgré la désignation d’un élu pour sa gestion. «Durant le mandat dernier, ladite annexe fonctionnait et délivrait des documents aux villages, mais depuis 2017, l’annexe APC est toujours fermée provoquant ainsi l’ire des villageois contraints d’aller au chef-lieu communal pour un simple document», affirme un manifestant.

Dans une lettre adressée au wali, les manifestants dénoncent la mauvaise gestion des élus locaux et les promesses non tenues du P/APC, notamment en ce qui concerne l’allégement des procédures de constitution des dossiers d’aides à l’habitat rural (Fonal). Ces mouvements de protestation interviennent alors que les conflits entre élus risquent de miner l’avenir de cette commune et bloquer ainsi tout espoir de développement dans la région.

Youcef Z.

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