Des voix favorables et des conditions

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Plusieurs partis politiques, dont le FLN, ont plaidé pour le dialogue auquel exhorte Ahmed Gaïd Salah «pour accélérer le processus de sortie de crise». En guise donc de réaction au dernier message d’Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major, appelant à l’ouverture du dialogue entre toutes les parties pouvant contribuer à la fin de la crise et à l’inauguration d’une nouvelle ère, Mohamed Djemai, secrétaire général du FLN fraîchement élu, a plaidé clairement pour l’amorce d’un processus de dialogue qui serait efficace et qui permettrait de faire sortir l’Algérie de la crise actuelle.

Pour le premier responsable du FLN, l’issue passe impérativement et inévitablement par «le dialogue efficace, loin des conditions rédhibitoires et des complots». Le même responsable a mis en avant la «nécessité impérieuse» de mettre au-dessus de toute autre considération l’intérêt suprême du pays qui devrait, en tout état de cause, demeurer une ligne rouge à ne franchir en aucun cas.

Dans ce sillage, le premier responsable du FLN a insisté sur la nécessité que tous les partis ayant soutenu à la fois l’institution militaire et le soulèvement populaire du 22 février prennent part de manière active à ce dialogue, «qui constituera la première étape décisive pour construire l’Algérie de demain, tant revendiquée par les Algériennes et les Algériens». De son côté, le parti Tajamou Amel El Djazair a appelé à un dialogue «sans exclusive, ni distinction». Ce dialogue constitue, aux yeux des responsables de ce parti, «la seule issue pour parvenir à des solutions constructives favorisant le règlement de la crise actuelle et qui aboutira inéluctablement à la sortie de la phase de turbulence que connaît l’Algérie».

Pour que ce dialogue soit efficace et fructueux, les responsables du parti Taj ont lancé un appel à l’ensemble des parties concernées afin de jeter les premiers jalons «pour un climat favorable à une telle étape décisive, qui sera suivie d’autres, encore plus importantes, comme des élections libres et transparentes». Quant du Front El Moustakbal, il est plutôt favorable à la tenue des élections, seule alternative, pour cette formation politique, pour rebâtir le pays.

Veiller à ce que la Constitution soit respectée dans toute sa rigueur semble être le leitmotiv du Front El Moustaqbal pour qui l’État devrait garantir toutes les conditions pour la tenue d’une élection présidentielle transparente, estime encore la direction nationale du même parti qui adhère aussi à la démarche de dialogue comme étant une première «étape inévitable dans ce processus». De nombreuses autres personnalités politiques ont exprimé leur adhésion à l’idée de dialogue d’Ahmed Gaïd-Salah. C’est le cas notamment de l’ancien numéro 1 du MSP, Abdelmadjid Menasra, qui vient de proposer une feuille de route de dix points pour garantir «un dialogue national sérieux». L’ancien député ayant démissionné de l’APN Mustapha Bouchachi suggère, pour sa part, une feuille de route consensuelle consistant en une période de transition dirigée par des hommes et des femmes acceptés par les Algériens. Ali Benflis a aussi répondu par la positive à l’appel de Gaïd Salah.

A Mohellebi.

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