Dures conditions de scolarité

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Rien ne va plus dans le secteur de l’éducation à Boumerdès. Le problème de la surcharge des classes a gâché encore une fois la fête, en ce début d’année scolaire. Pratiquement toutes les communes de la wilaya sont concernées par la surcharge des classes et trois sur cinq établissements, tous paliers confondus, sont chaque année dépassés par le nombre important d’élèves. On enregistre même dans certaines localités à forte densité démographique des classes de 50 élèves à l’instar de l’école primaire Zouar Saïd de Hammadi à l’extrême ouest de Boumerdès.

Mais dans certaines écoles de l’Est, notamment à Iouarachen, on trouve quinze élèves par classe, en raison de l’exode rural. Les villageois et leurs enfants ont quitté leurs terres pour de meilleures conditions de vie. Il est à noter que les mauvaises conditions de scolarisation dans nombre d’écoles ont contraint les élèves et leurs parents à se soulever pour réclamer qu’elles soient améliorées. Dans ce sens et depuis le début de la rentrée scolaire, les élèves du lycée Boukabous Ahmed dans la commune de Chabet El Ameur organisent des actions de protestation consécutives pour dénoncer l’absence de salles de cours.

Certes, ils viennent de reprendre le chemin des classes mais cela ne va pas dire que les choses se sont améliorées pour eux, d’autant plus qu’ils étudient dans d’autres établissements, à savoir le CEM Si Rachid et le primaire El Ibrahimi. Pour rappel, leur lycée est menacé d’effondrement, en raison des affaissements de terrain qui se sont produits par le passé et qui risquent de se reproduire à l’avenir. Six classes menacées par ces affaissements ont été de ce fait fermées. En 2012, la tempête de neige qui avait frappé le nord du pays a emporté avec elle les sanitaires et le bloc administratif de cette infrastructure composée de deux étages et de plusieurs bureaux.

Certes, un nouveau lycée est venu renforcer le secteur de l’éducation local mais il est, lui aussi, menacé par les glissements de terrain étant donné qu’il a été construit sur un terrain non conforme, selon des experts. Par ailleurs, un autre lycée, inscrit depuis plusieurs années, n’a toujours pas vu le jour. Malgré l’ouverture du lycée de Timezrit, après plusieurs années d’attente, certains élèves doivent poursuivre leurs cours aux Issers, en raison de l’absence de leur spécialité.

A Khemis El Khechna, par exemple, la surcharge des classes a créé une tension dans plusieurs établissements, notamment à Ouled Ghalia. A Si Mustapha, la réalisation d’un nouveau CEM pour parer à la surcharge survenue après le relogement de la cité des 1100 Logements n’a pas arrangé les affaires de plusieurs parents d’élèves, qui doivent envoyer leurs enfants pour étudier, notamment, à Thénia. Quant aux autorités locales, qui tablaient sur la réception d’une trentaine de projets d’écoles, elles n’ont finalement pu ouvrir que sept groupes scolaires, deux CEM et deux Lycées.

Mais cela est loin de répondre aux besoins pressants des élèves dont le nombre s’accroit d’année en année. Malheureusement, les projets de réhabilitation des écoles, notamment primaires, ne sont pas lancés dans plusieurs communes, comme Laâziv et Chabet El Ameur, ce qui n’arrange pas les choses. Les élèves vont alors suivre leurs cours dans des conditions lamentables, où les classes sont dépourvues du moindre confort. En préfabriqué, certaines datent de 2003. Elles ont été implantées au lendemain du séisme de mai 2003, comme c’est le cas de l’école Mouloud Teurfi, aux Issers, de l’ancien site des chalets, où sont scolarisés les élèves des 600 Logements.

Z. Youcef

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