Fonctionnaires et élu en grève

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Les fonctionnaires et les membres de l’exécutif communal de Draâ El Mizan ont observé, hier, une grève d’une journée, pour «dénoncer l’insécurité qui règne» dans leur administration. La décision a été prise après «les agressions physiques et verbales quasiquotidiennes» auxquelles feraient face les employés et les élus de l’APC. «Nous, l’ensemble de l’exécutif communal de Draâ El Mizan, ainsi que la section syndicale du Snapap, avons tenu une réunion le 23 janvier au siège de l’APC, pour exiger la sécurité pour tous les fonctionnaires par la présence d’agents de l’ordre de la sûreté de daïra.

Pour cela, nous appelons à une journée de protestation le dimanche 26 janvier suivi d’un préavis de grève à partir du deux février si notre revendication n’est pas satisfaite», lit-on dans une déclaration affichée sur le portail de la mairie. Effectivement, hier matin, les signataires dudit document sont passés à l’action. Tous les usagers de la mairie ont été refoulés et le portail fut fermé. Par ailleurs, un syndicaliste expliquera que le PV ayant sanctionné la réunion des fonctionnaires et des élus a été transmis à tous les services concernés. «Une large discussion a été engagée autour de l’état général sécuritaire au sein du siège communal jugé alarmant et déplorable. Pour cela, une recommandation s’impose d’installer 2 agents de l’ordre de la sûreté de daïra de manière permanente au niveau du siège», ont écrit les signataires du PV, dont le P/APC et le président de la section syndicale.

Les fonctionnaires ont insisté sur l’urgence de répondre favorablement à cette demande : «La situation empire de jour en jour au sein de notre mairie. Il ne se passe pas un jour sans qu’une violence ne soit enregistrée soit à l’encontre des employés soit à l’encontre des élus. Il n’est plus possible de travailler dans ces conditions. Les agents de bureau sont malmenés par certains usagers. Il faudrait que les services concernés, dont le chef de daïra et le wali, interviennent en nous affectant des agents de l’ordre en tenue», s’est insurgé un fonctionnaire ayant été victime d’insultes dans l’exercice de ses fonctions. Les grévistes sont décidés à aller jusqu’à l’aboutissement de leur revendication, plaidant par ailleurs pour l’installation de plusieurs caméras de surveillance afin d’identifier les agresseurs. À rappeler que l’ex-maire, M. Hamou Diddouche, avait été agressé à l’arme blanche lors de son mandat (2007-2012).

Amar Ouramdane

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