Grève générale au chef-lieu communal

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Hier lundi et à l’appel du collectif des citoyens de la commune d’Ath-Leqsar, sise à une trentaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Bouira, une journée de grève générale a été observée au niveau du chef-lieu municipal.

Ainsi commerces, établissements scolaires et siège de la mairie, étaient fermés dès les premières heures de la matinée. Les transporteurs de la région ont aussi répondu à cet appel et observé un arrêt de travail. Un imposant rassemblement de protestation a été aussi organisé au niveau du siège de la mairie.

A travers cette action de rue, les citoyens ont avancé une seule revendication, à savoir la relance du chantier de réalisation de la polyclinique d’Ath-Leqsar. Pour rappel, ce projet inscrit depuis 2011, a connu plusieurs périodes d’arrêt et a été finalement gelé par une mesure gouvernementale en 2015, alors que le taux d’avancement des travaux a dépassé les 70%.

Deux années après cette mesure, l’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait annoncé lors d’une visite à Bouira, que ce projet a été débloqué et une enveloppe a même été réservée, une information confirmée par la suite, par l’ex-wali de Bouira. Cependant et depuis cette annonce, le projet en question n’a toujours pas été relancé, malgré l’insistance des citoyens de cette localité, qui avaient saisi à maintes reprises les autorités de la wilaya et la direction de la Santé.

«C’est un véritable vide sanitaire chez nous ! Notre région compte deux communes et au moins une centaine de villages, mais nous ne disposons que de deux salles de soins qui n’offrent presque aucun service. Ces deux salles de soins sises aux chefs-lieux des communes d’Ath-Leqsar et d’Ath-Rached, sont dépourvues de moyens humains et matériels, et nous sommes obligés de nous déplacer jusqu’à l’hôpital de Bouira», a expliqué hier l’un des protestataires. Notre interlocuteur a tenu à préciser que les citoyens de cette localité ont répondu à l’appel pour une grève générale, après une attente qui a duré près de 3 ans. «Les citoyens de notre région ont ras-le-bol d’une marginalisation qui ne dit pas son nom !

Nos communes ne disposent même pas d’une ambulance pour transporter les cas graves. Nos deux salles de soins, qui n’offrent déjà aucun service, n’ouvrent que trois ou quatre heures par jour et la permanence de nuit n’existe pas ! Nous avons signalé ces problèmes et ces dysfonctionnements à la directrice de la Santé, au wali et au P/APW, à maintes reprises, mais rien n’a été fait. Nous n’avons reçu que des promesses sans lendemain !», a-t-il aussi assuré.

Vers la fin du rassemblement, les protestataires se sont dispersés dans le calme, tout en promettant de revenir à la charge en organisant une marche au chef-lieu de la wilaya, si ‘’les responsables du secteur ne répondent pas rapidement à cette revendication’’. Il faut préciser aussi, qu’aucun responsable local de la daïra ou de la wilaya, ni encore de la direction de la Santé, ne s’est déplacé sur les lieux afin de discuter avec les citoyens protestataires.

Oussama Khitouche.

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