Grève nationale le 21 janvier prochain

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Après un premier trimestre plutôt calme, le secteur de l’éducation nationale est à nouveau pris dans la tourmente des mouvements de protestation.

L’intersyndicale qui regroupe en son sein six syndicats autonomes activant dans le secteur de l’éducation (Cnapest, Cla, Unpef, Snte, Snapest, et Satef) a décidé de réinvestir le terrain de la protesta. Face au «tâtonnement» du ministère de l’Éducation dans la prise en charge de leurs préoccupations, l’intersyndicale a décidé, lors d’une réunion tenue hier, d’observer une grève nationale d’une journée, le 21 janvier prochain.

Cette action sera suivie par des rassemblements de protestation le 22 janvier devant les directions de l’éducation au niveau national. «Dans le cas où la tutelle ne daigne pas répondre à sa plate-forme de revendications, l’intersyndicale a brandi la menace d’aller vers des actions plus radicales», nous a signifié le porte-parole du CELA. Une autre réunion, ajoute ce syndicaliste, regroupera les syndicats en question afin d’évaluer la situation des lieux et prendre les décisions qui s’imposent. Cependant, les syndicats en question ont été tous unanimes à dire que «le tâtonnement du ministère de tutelle dans la prise en charge de la plate-forme de revendications des travailleurs du secteur» et «les prises de décision d’une manière unilatérale», seraient à l’origine de la grogne de ces syndicats.

On peut dire que cette année n’augure rien de bon, puisque ce mouvement de grève commun mettra l’avenir des milliers d’élèves dans l’incertitude. Le recours de l’intersyndicale de l’éducation nationale à ce mouvement de grève est motivé, selon la même source, par l’absence d’une bonne volonté de régler les problèmes des travailleurs du secteur, à maintes fois soulevés aux hautes instances, mais en vain. Rappelons, toutefois, que la coalition avait décidé de se retirer collectivement de la charte d’éthique du secteur, signée conjointement avec leur ministère de tutelle en novembre 2015. Aussi, ces formations syndicales ont décidé de boycotter, toutes les activités et ainsi que toutes les réunions officielles organisées par la tutelle aux niveaux national et local.

Ces syndicats dénoncent également «le mode de gouvernance de la tutelle qui n’a pas respecté ses engagements par rapport au statut particulier et les œuvres sociales des travailleurs du secteur». Pour ce qui est des réformes projetées dans le secteur de l’éducation, les six syndicats en question dénoncent «la prise de décision du ministère de tutelle d’une manière unilatérale sans consultations des partenaires sociaux».

L. O. CH

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