Journée de vulgarisation et sensibilisation

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Le directeur général de l’Institut national des sols et irrigations et drainage (INSID), M. Cherif Negri, était hier matin l’invité de la Chambre d’Agriculture de la wilaya de Bouira pour une journée de vulgarisation. Cet événement, organisé en collaboration avec la DSA, rentre dans le cadre de la sensibilisation des agriculteurs quant à l’utilisation rationnelle des engrais pour une meilleure fertilisation des céréales. «Les agriculteurs ne maîtrisent que très peu la fertilisation des sols et aujourd’hui, nous les avons informé sur le choix des engrais à utiliser, le moment de leur utilisation sur les céréales, les quantités à épandre selon leurs qualités…», a indiqué M. Negri. Les réponses apportées par l’intervenant pourront ainsi améliorer la productivité des céréales mais aussi la qualité du grain. «Sur le terrain, les agriculteurs lorsqu’ils achètent des engrais font face à un manque de connaissances et de technicité sur le choix des engrais et la quantité à apporter pour atteindre leurs objectifs. On peut avoir une très bonne année avec des rendements acceptables mais dans une très bonne année, lorsqu’il y a une mauvaise fertilisation, on ne peut pas atteindre des rendements qui sont à la hauteur de l’année avec l’apport en eau», a expliqué le DG de l’INSID qui développera son intervention sur la conduite de la céréale, avec l’eau et l’engrais, deux facteurs essentiels pour lesquels il est nécessaire de trouver un équilibre.

«L’eau, facteur de production, n’est pas le seul élément permettant de faire un rendement s’il n’y a pas une très bonne fertilisation. De même que s’il y a une bonne fertilisation sans eau, il n’y aura pas de rendement», détaillera le DG de l’INSID. L’analyse des sols afin de procéder à la fertilisation est également un facteur abordé lors de cette journée car chaque sol nécessite une quantité et un dosage précis d’engrais. Pour cela, les agriculteurs ont été invités à faire des prélèvements d’échantillons de sol afin de les analyser en laboratoire. «On dit que les analyses des sols coutent chers, mais je vous signale que les engrais gaspillés ou utilisés d’une manière non rationnel sont également des dépenses qui n’amélioreront pas le rendement. Pour cela, le laboratoire de l’INSID qui se trouve à El Harrach peut remédier à cela…», déclarera M. Negri.

Pour le directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, M. M’hamed El-Bouali, cette journée s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités humaines et d’appui technique (PRCHAT), pour initier les agriculteurs à fertiliser mieux et à se tenir au courant des nouvelles méthodes et techniques de fertilisation et d’irrigation d’appoint également : «Nous avons invité le DG de l’INSID, nos subdivisionnaires, les responsables des fermes pilotes, les services de la CCLS ainsi que les agriculteurs, plus précisément les céréaliers, pour les informer sur les moyens et techniques de développement de fertilisation mais également d’irrigation», indique M. El-Bouali, soulignant l’impact plus que positif du respect de l’itinéraire technique pour améliorer le rendement des céréales. Par ailleurs, la chambre d’agriculture a entamé, hier matin, la première journée de sa caravane de sensibilisation sur la valorisation des sous produits des huileries, notamment la margine et les grignons qui polluent les oueds de la wilaya.

Une caravane composée des cadres du secteur de l’Environnement, de l’EPIC Nadhif, de l’ITAF, du Commerce, des membres du conseil interprofessionnel des oléiculteurs ainsi que l’association production et développement de l’olive. La caravane s’est rendue hier dans la localité de Zeboudja, commune d’Aïn Turk et devra sillonner les localités de Haïzer, M’Chedallah, El Esnam et Oued El Berdi, là où sont implantés la plupart des huileries rejetant les sous produits de l’olive dans les oueds. Des huileries qui disposent toutefois de bacs de décantation pour leurs déchets mais qui sont rapidement plein et de ce fait les sous produits de l’olive, polluants pour la faune et la flore, sont déversés impunément en pleine nature.

Hafidh Bessaoudi

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