La faculté des sciences bloquée !

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Les étudiants de la troisième année du Département de génie-civil de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont entamé, hier, un mouvement de grève illimitée. Ces étudiants qui ont aussi bloqué l’accès à la Faculté des sciences et sciences appliquées, dont relève leur département, ont réclamé une révision générale des délibérations définitives de l’année universitaire 2018/2019, qui ont été affichées lors de la première semaine des vacances scolaires. Et pour cause. Ceux rencontrés, hier, sur place, ont assuré que les PV contiennent plusieurs «anomalies» qui auraient «sensiblement changé les moyennes d’accès pour les étudiants».

Toujours selon nos interlocuteurs, des notes d’examen de certains modules n’ont pas été affichées, alors que d’autres notes des examens de rattrapage n’ont pas comptabilisées. D’après les grévistes, sur les 220 étudiants inscrits en troisième année, seulement 85 ont été admis, cette année. D’ailleurs, ils imputent la responsabilité de ces résultats catastrophiques aux nombreuses «erreurs et anomalies» signalées, lors des délibérations.

Par ailleurs, les grévistes ont réclamé une révision des moyennes accordées pour le rachat, à l’image d’autres universités du pays, où la moyenne de 09.30 a été prise en considération pour le rachat, alors que cette faculté a exigé une moyenne de 09.80 pour le rachat. En outre, ils ont assuré avoir déjà exposé leurs préoccupations au chef du département de génie-civil, mais qu’ils n’ont reçu aucune réponse : «Nous sommes dans l’expectative et l’administration ne veut même pas répondre à nos préoccupations et à nos revendications légitimes.

En plus du retard flagrant enregistré dans la tenue des examens et l’affichage des délibérations, l’administration n’a pris en considération plusieurs critères pédagogiques de base, à l’image de : l’obligation de l’affichage des notes et la comptabilisation des notes de rattrapage… Malheureusement, nous n’avons aucun autre choix que de recourir à cette action, puisque notre chef de département ne veut rien entendre !», s’est désolé un étudiant de ce département. A noter qu’on a saisi par écrit la cellule de communication ainsi qu’un vice-recteur de l’université pour avoir la version des faits de l’administration sur cette affaire, en vain.

Oussama Khitouche

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