Avant-hier, la faculté des sciences et sciences appliquées de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a été paralysée par une grève des étudiants.
Une action de protestation qui fait suite à l’acte d’agression dont a été victime un étudiant du département maths et informatique, mercredi dernier, à l’intérieur même de ce département.
Les étudiants grévistes, soutenus par certains enseignants, ont réclamé la suspension de l’étudiant auteur de l’agression. Les protestataires ont aussi revendiqué le renforcement du nombre d’agents de sécurité exerçant au sein de cette faculté, pour pallier le problème d’insécurité qui prévaut au sein du campus depuis plusieurs années : «C’est en guise de solidarité avec notre camarde que nous avons décidé d’observer cette journée de grève.
Les faits sont tout simplement graves et nous interpellent tous. Nous exigeons des sanctions exemplaires contre l’auteur de cette agression et contre tous ceux qui sont à l’origine de cette situation de pourrissement dans laquelle se trouve le département de maths», déclarait un étudiant avant-hier jeudi.
Notre interlocuteur a, en outre, tenu à préciser que les étudiants du département de maths se sont démarqués de l’action de protestation menée par 5 étudiants depuis plus de trois semaines, et ont saisi par écrit les responsables de l’université pour solliciter des solutions.
«Les étudiants du département de maths ont essayé par tous les moyens de mettre un terme à ce blocage illégitime qui s’est transformé en un véritable sabotage de la pédagogie. Ces étudiants ne savent plus à quel saint se vouer, surtout (…) que l’année universitaire touche à sa fin ! Nous craignons l’année blanche.
Les responsables de notre université doivent réagir rapidement avant que cette situation ne s’aggrave et ne prenne des proportions dangereuses !», ajoute notre interlocuteur. À noter, enfin, que l’étudiant victime de l’agression à l’arme blanche est sorti de l’hôpital durant la soirée de mercredi dernier, après avoir reçu les soins nécessaires, et a déposé une plainte à l’encontre de son agresseur, au niveau du deuxième commissariat de la Police à Bouira.
L’administration de la faculté a, par ailleurs, procédé à la suspension de l’étudiant, auteur de cette agression, en attendant sa convocation devant le conseil de discipline. À rappeler qu’une plainte a été déposée par la direction de l’université à l’encontre des quatre ex-étudiants qui avaient procédé au blocage dudit département. L’affaire n’a pas encore été jugée.
Oussama K.