La mairie sous pression

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Si les élèves du lycée Mohamed Moussaoui ont repris les cours, hier matin, après quelques jours de protestation à cause du ramassage scolaire, leurs camarades du CEM Base 5 du chef-lieu communal ont boudé les bancs de l’école. « Je viens d’Ath Ouacif à plus de douze kilomètres de mon collège. Même si je me lève à cinq heures du matin, je ne peux pas arriver à l’heure. Et puis, il n’y a pas d’autres transporteurs qui assurent cette ligne.

Depuis plus d’une semaine, nous sommes pénalisés à cause de la grève des transporteurs conventionnés avec l’APC », nous répond un collégien accosté au chef-lieu communal avec un groupe d’élèves qui se concertaient sur la suite à donner à leur action de protestation. Il est à signaler qu’avant-hier, le P/APC accompagné de quatre transporteurs se sont déplacés à la wilaya où le problème a été largement débattu. « La wilaya nous a accordé de l’argent suffisant pour couvrir ces créances.

Le problème se pose au niveau des voies à suivre pour régler ces factures impayées. Les transporteurs exigent d’être payés en urgence. Ce sont quatre vingt jours des années 2017 et 2018. Ce sont des dettes antérieures. En tout cas, nous ferons tout notre possible pour régler ce problème le plus vite possible », nous répondra le maire, M. Rabah Hamitouche. De leurs côtés, les transporteurs sont inflexibles.  » Certes, les responsables de la wilaya ont répondu favorablement à notre revendication. Mais, on ne peut pas encore attendre longtemps.

Il faut qu’on paie nos charges et qu’on nourrisse nos familles. Nous exigeons d’être réglés sinon nous ne reprendrons pas cette activité », nous dira de son côté un représentant des transporteurs. Les lycéens ont posé aussi leur condition. « Si dimanche les transporteurs ne reprennent pas, nous irons vers la grève illimitée. Que chacun prenne ses responsabilités », nous confiera un membre du collectif d’élèves du lycée.

Il est à noter que l’APC recourt à des conventions avec les transporteurs privés pour parer au manque de transport scolaire. « Nous n’avons que cinq minibus vétustes. Ce sont quarante-six transporteurs qui signent chaque année des conventions avec l’APC pour transporter plus de 1500 élèves. C’est un gros budget. Il faudrait que les pouvoirs publics aident les communes déshéritées et sans ressources comme la nôtre », conclura le maire.

Amar Ouramdane

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