La tension ne baisse pas chez les étudiants. Fidèles à leur rendez-vous
hebdomadaire, plusieurs centaines d’étudiants ont battu le pavé hier à Alger pour leur 21ème marche de suite.
La mobilisation des universitaires est restée intacte pour demander «le changement radical du système en Algérie et l’instauration d’un État démocratique et de droit».
Sous une chaleur torride, plusieurs centaines d’étudiants, venus de différentes facultés, ont entamé leur marche depuis la place des martyrs vers Alger-centre. Les ruelles du centre-ville ont vibré au rythme des slogans scandés par les étudiants qui réclament «Un État civil et non militaire». «Libérez les détenus», «On veut une justice libre», «Le peuple veut la démocratie», scandaient les étudiants qui affichent leur détermination à poursuivre leur lutte pour exiger une «Algérie libre et démocratique».
Sur des pancartes, on pouvait lire aussi : «Liberté de la presse» ou encore «Liberté de la justice». Les étudiants marcheurs insistent encore et toujours sur «Le départ immédiat du système en place», réitérant leur «Non à l’élection présidentielle» et appelant à «L’unité nationale».
Soulignons qu’un imposant dispositif policier a été déployé, hier mardi encore, tôt le matin, par les forces de l’ordre, sur plusieurs endroits de passage des étudiants. Depuis le début du mouvement populaire, les universitaires n’ont donc pas cessé de soutenir les revendications portées par le peuple, en organisant des marches chaque mardi, dans plusieurs wilayas du pays, ainsi que des grèves nationales.
Des mouvements de grève qui ont entraîné un retard dans l’avancement des programmes pédagogiques. C’est pourquoi, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a décidé de prolonger le calendrier universitaire jusqu’au 31 de ce mois de juillet.
L. O. CH.