La mobilisation populaire intacte

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La ville de Kherrata, à 60 km à l’Est du chef-lieu de Béjaia, a vibré, hier encore, au rythme d’une nouvelle et imposante marche réclamant «un changement radical du système», «une véritable transition démocratique», «le départ de toutes les figures de l’ancien régime» et «la libération des détenus d’opinion». Intervenant au lendemain de la commémoration du 65e anniversaire du déclenchement de la guerre nationale de libération, cette énième marche populaire a drainé une foule nombreuse de manifestants. Ils sont venus des quatre coins de la daïra, mais aussi des communes avoisinantes, à l’instar de Taskriout, Aït Smaïl, Darguina et Melbou.

Tout au long de leur parcours, les manifestants, drapés de l’emblème national et du drapeau berbère, ont scandé les slogans phares de la révolution pacifique, “qui a débuté un certain 16 février 2019, à Kherrata” même, comme aiment le rappeler fièrement les habitants de la ville historique de 8 Mai 45. «Ulac l’vot ulac», «Libérez les détenus !» sont, entre autres, les slogans qui ont été scandés sans cesse, hier, par les marcheurs. A noter, par ailleurs, qu’une marche, suivie d’un sit-in de protestation, a été organisée, jeudi dernier, par les habitants de Kherrata pour réclamer la libération de deux détenus, les frères Tadjouri, natifs de la région et dont le procès était prévu ce jour là avant son report à cause de la grève des magistrats.

Boualem S.

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