La polyclinique paralysée pour absence d’eau

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La situation empire dans la commune d’Aghbalou avec la crise d’eau lancinante endurée par les citoyens. Hier matin et à la surprise générale, c’était l’ensemble des services de la polyclinique d’Aghbalou d’être paralysée à cause de l’absence de ce liquide vital. Les patients venus pour des injections, des consultations médicales ou des analyses ont été contraints de rebrousser chemin. «Nous avons adressé plusieurs rapports à l’APC, la daïra et même à la wilaya mais la situation demeure inchangée. Les services de l’APC assurent des approvisionnements en eau potable par citerne au profit des cantines scolaires, ce qui est une priorité en soi, mais le secteur de la santé est également une priorité à ne pas négliger pour une polyclinique de haute montagne», déplore un villageois venu pour une consultation.

Le siège de l’APC fermé depuis la semaine dernière par des citoyens à cause de multiples problèmes dont l’AEP, n’était toujours pas rouvert hier malgré les assurances du P/APC, M. Hamoum Nacer, affirmant que les avaries survenues sur le réseau AEP des 07 villages seront bientôt réparées et qu’un projet est actuellement en cours pour y remédier. Le problème d’AEP dans la commune d’Aghbalou, selon les dires des habitants, ne date pas d’hier et malgré les multiples projets dont a bénéficié la localité, la situation est jugée «toujours aussi catastrophique».

Les différents P/APC qui se sont succédé à la magistrature communale, toutes obédiences confondues, ont toujours soulevé ce problème aux autorités de wilaya mais sans avoir pu décrocher un projet pour étancher la soif des plus de 20 000 habitants de cette commune de haute montagne. La dernière enveloppe dégagée l’année dernière d’un montant de cinq milliards de centimes n’aura apparemment pas été à la hauteur des espérances de la population. Déjà à l’époque, cette cagnotte allouée dans le cadre des programmes de développement communaux (PCD) 2018, avait été jugée insignifiante pour les neuf opérations retenues visant essentiellement le volet assainissement. «Cette commune de haute montagne dispose pourtant d’énormes potentialités hydriques pour peu qu’une politique adéquate soit mise en œuvre à haut niveau.

La logique voudrait que l’eau provenant de la montagne soit canalisée pour alimenter les villages en contrebas et non pas effectuer des forages dans la plaine pour ensuite refouler l’eau sur les altitudes dépassant les 1000 mètres», s’indigne-t-on.

Hafidh Bessaoudi

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