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FATIHA BENABOU, professeure en droit constitutionnel : «La reconduite de Bensalah n’est pas envisageable»

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«La reconduite du chef de l’état intérimaire, Abdelkader Bensalah, n’est

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pas envisageable», a indiqué la professeure en droit constitutionnel, Fatiha Benabou. Après le report de l’élection présidentielle, et alors que le mandat du chef de l’état par intérim, devrait prendre fin le 4 juillet 2019, Fatiha Benabou estime qu’une telle option «n’est pas envisageable». Pour illustrer ses propos, elle explique que «cette option n’est pas inscrite dans la Constitution». Pour elle, «il est temps de passer le relai à la tenue d’une conférence nationale inclusive».

Intervenant hier sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, Mme Benabou a affirmé que «l’article 7 de la Constitution énonçant que le peuple est souverain, constitue une potentielle réserve de légitimité et de souveraineté, lui permettant de transcender les normes juridiques». D’après elle, la situation de blocage politique que traverse le pays ne peut être dépassée qu’en impliquant des membres de la société civile auxquels, dit-elle, serait confiée la mission de désigner les membres devant participer à la conférence nationale de dialogue avec les tenants du pouvoir, sur la base, ajoute-t-elle, «d’un consensus entre toutes les forces sociales».

De l’organisation de la présidentielle visant à élire un chef d’État légitime, Mme Benabou abonde dans le sens de la création d’une commission électorale dotée de prérogatives limitées et chargée de préparer les listes électorales, organiser un scrutin «propre et transparent» et proclamer les résultats, «seule manière, ajoute-t-elle, de mettre le peuple en confiance».

Elle estime que l’armée doit jouer son rôle, celui d’accompagnateur de ces élections afin, notamment, d’assurer leur transparence. Pour crédibiliser ces présidentielles et les organiser dans les meilleures conditions possibles, l’invitée de la radio algérienne estime nécessaire de les entourer de garanties, tant politiques que juridiques, que le dialogue aura préalablement négociées. «La période de transition devrait être gérée par des personnes consensuelles et sans attachement politique ou partisan», a-t-elle préconisé.

L. O. CH.

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