La rentrée n’a toujours pas eu lieu

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Il semble que les parents d’élèves sont décidés à retenir leurs enfants à la maison tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. En effet, à l’école primaire Mohamed Ibari, la rentrée scolaire n’a pas eu lieu. La décision a été prise en assemblée générale par les parents d’élèves. Ainsi, les 400 écoliers de l’établissement sont encore en vacances alors que leurs camarades des autres écoles à l’échelle nationale sont à leur deuxième semaine de scolarité.

C’est le remake de l’année scolaire précédente lorsque les parents avaient initié une journée de protestation en interdisant à leurs enfants de se rendre à l’école le premier jour de classe. Les parents ont soulevé de nombreux manques dans cet établissement où la cantine scolaire menace ruine. «C’est toujours la même situation. On parlait du confortement de la cantine car une enveloppe financière de plus de 400 millions de centimes lui a été dégagée. Cependant, il s’avère que la solution la plus idoine est sa démolition pure et simple. C’est pourquoi nous maintenons la pression afin de mettre nos enfants dans de meilleures conditions de travail. Imaginez que les repas sont toujours préparés dans cette cantine qui risque de s’effondrer à tout instant. Et puis, il y a aussi un danger sur la famille qui habite dans le logement à l’étage», explique un parent d’élève.

D’ailleurs, pour se faire entendre, les parents ont fermé, avant-hier, le siège de la daïra. Finalement, le chef de daïra et le maire ont accompagné une délégation à la wilaya. «Effectivement, après plus d’une semaine de la rentrée, nous avons rencontré le wali. Celui-ci a été réceptif. Il nous a répondu que toutes nos revendications sont acceptables et peuvent être prises en charge», dit encore le même parent. En plus de la démolition de la cantine après la réponse du CTC, d’autres problèmes ont été posés. «Nous avons demandé la réalisation de deux murs de soutènement afin de mieux sécuriser l’établissement réalisé dans un terrain accidenté, la fermeture des toilettes, le dallage de la cour et l’emplacement d’un portail afin d’éviter les accidents parce que l’actuel donne directement sur la route», détaille un autre parent.

Pour le moment, on croit savoir qu’il a été promis aux parents de doter l’établissement de toilettes en préfabriqué et de transformer la loge en cuisine et d’aménager une salle de cours en cantine. «Pour le moment, nous n’avons pas décidé de suspendre cette action parce qu’on attend que les premières mesures soient mises en place. D’ici dimanche prochain, si vraiment il y a une volonté de répondre à nos revendications, nous autoriserons nos enfants à rejoindre l’école», souligne un autre intervenant.

En outre, il a été décidé de réaliser deux nouvelles salles de cours dans cet établissement, d’autant plus qu’il souffre de manques de locaux et aussi le déplacement de la famille occupant le logement de fonction situé au premier étage de la cantine en question. Les parents d’élèves souhaitent que toutes les fiches techniques recommandées par le wali aux autorités locales soient prises effectivement en charge afin de mettre les élèves en sécurité d’une part, et d’autre part, en vue d’améliorer leurs conditions de scolarité qui se sont dégradées ces dernières années à cause de la vétusté de l’établissement qui a bel et bien fêté son centenaire de sa création il y a quelques années déjà.

A Ouramdane

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