La riposte de la rue !

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A l’appel de l’UGTA contre l’«ingérence des élus européens dans les affaires internes de l’Algérie» et «en faveur de l’élection présidentielle», plusieurs dizaines de travailleurs du secteur public ont marché, hier, dans la capitale. Les manifestants ont entamé leur marche depuis la Maison du peuple dans la matinée, en parcourant certaines ruelles de la capitale pour rejoindre la Grande poste, où ils ont tenu un rassemblement. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles à la résolution du Parlement européen, tels que «Le peuple et l’armée unis».

En outre, plusieurs banderoles ont été brandies et sur lesquelles ont pouvait notamment lire «Non à l’ingérence étrangère». Le secrétaire général de l’UGTA, Salim Labatcha, a affiché sa satisfaction quant à la «mobilisation de travailleurs qui ont répondu positivement à l’appel lancé par la centrale syndicale». «La réussite de cette action témoigne de la prise de conscience ainsi que du patriotisme de travailleurs algériens et constitue une réponse aux ennemis de l’Algérie», estime-t-il.

Et d’ajouter : «Les élections présidentielles sont la solution pacifique à la crise politique que connaît le pays». Quant à l’ingérence du parlement européen, M. Labatcha a indiqué que «cela vise à la déstabilisation du pays afin d’installer une autre bande qui servira les intérêts de pays étrangers». «Les forces étrangères hostiles à l’Algérie n’ont pas apprécié le caractère pacifique du Hirak populaire, ce qui les a poussées à recourir à la politique de provocation à l’encontre du peuple algérien», a-t-il lancé.

Il est utile de souligner que le ministère des Affaire étrangères avait affirmé via un communiqué rendu public, la semaine passée, que l’Algérie «condamne et rejette dans le fond et dans la forme l’immixtion flagrante du Parlement européen dans ses affaires internes et se réserve le droit de procéder à un examen général de ses relations avec l’ensemble des institutions européennes». «Le Parlement européen, sur instigation d’un groupe hétéroclite de députés partisans, a pris l’outrecuidante liberté de statuer sur le processus politique en cours dans notre pays, au moment précis où les Algériens s’apprêtent à élire, en toute démocratie et transparence, un nouveau président de la République.

Les députés européens se sont même arrogés, toute honte bue, un droit d’exiger du Parlement algérien de modifier des lois que nos députés ont souverainement adoptées», selon la même source. Cette dernière avait souligné que par cette démarche, «le Parlement européen a démontré son mépris, non seulement des institutions algériennes, mais également des mécanismes bilatéraux de consultation prévus par l’Accord d’association, y compris dans le domaine parlementaire».

Samira Saïdj

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