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BOUMERDÈS - En dépit d’une production importante : La sardine toujours trop chère

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Les prix du poisson, notamment de la sardine, dans la wilaya de Boumerdès sont toujours hors de portée. Malheureusement, après le recul des prix de ces produits de la mer durant la saison estivale, ils ont repris leur envol et sont quasiment inaccessibles pour les bourses faibles. En effet, dans le marchés, la sardine se vend jusqu’à 600 DA/kg, et ce malgré l’amélioration des conditions climatiques et de la production. Dans ce ses, selon la Direction de la pêche, la production de poissons pélagiques s’est nettement améliorée durant les neufs derniers mois de l’année. Plus de 3 900 tonnes, soit 21 % de poissons bleus, ont été pêchés entre janvier et août derniers.

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Une production jugée importante par rapport à l’année dernière, qui était de 3 200 t. Ainsi, pour le seul mois de septembre dernier, la production a atteint près de 2 000 t, alors qu’en août près de 1 500 t ont été enregistrées et près de 900 t, au mois de mai dernier. Donc, une amélioration qui va crescendo mais qui ne s’est pas répercutée sur les prix. Par ailleurs, en septembre dernier, les prix ont chuté de 600 DA à 350 et 200 DA. Mais cela n’a pas duré puisqu’ils ont repris leur envol pour atteindre, encore une fois 500 et 600 DA. Pourquoi cette instabilité des prix, alors que la sardine et l’anchois, produits populaires par excellence, sont disponibles abondamment ?

Et pourtant. Les conditions climatiques de ces derniers mois encouragent les marins pêcheurs à effectuer leurs sorties en mer. Le produit existe mais le consommateur n’arrive toujours pas à trouver une explication à cette hausse inégalée et paradoxale. A noter que près 90 % de la production regroupe la sardine et l’anchois, explique-t-on. En plus de cela, il est important d’ajouter que même les firmes aquacoles de la région contribuent largement à la production de poissons tous types confondues. Mais aussi, la nouvelle zone d’activités spécialisée en métiers de la pêche est inaugurée depuis plusieurs mois et rentrée en fonction avec plusieurs investisseurs ayant démarré leurs activités, notamment dans l’industrie de conservation, la confection de matériels et d’équipements de pêche.

Cette zone d’activités comporte, pour rappel, 26 lots attribués aux investisseurs. En outre, les trois ports de pêche de Dellys, Cap-Djinet et Zemmouri El Bahri sont exploités par 4 000 marins pêcheurs dont près de 3 700 sont immatriculés. Ainsi, les potentialités marines que compte Boumerdès sont importantes et peuvent fournir le produit à tout moment et à des prix imbattables. A signaler également que neufs plages d’échouage, trois ports de pêche d’une capacité de 420 embarcations figurent parmi les potentialités de la région.

Mais cela semble insuffisant pour améliorer la production et les prix, car les ports sont exigus et menacés par l’ensablement notamment à Cap-Djinet. D’ailleurs, en mai dernier, le port de Dellys était en saturation totale, en raison de l’ensablement et les travaux de dragage entamés en 2017 pour retirer plus de 13 000 m3 de vase n’ont pas permis de libérer un tant soit peu ce port vieux de plus de 100 ans. Un budget de près de 100 millions de DA a été de même débloqué pour les travaux de dragage durant l’année écoulée mais peu de choses ont été faites.

Z Youcef

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