La solidarité est un butin commun des Algériens

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Par S Ait Hamouda

La solidarité avec les sans abris est le moins qu’on puisse faire à l’adresse des démunis. Il est recommandé par tout humain, par la morale et par les bonnes convenances. Et cela tient de l’éducation, du bon comportement, de la compassion. Rien ne peut rendre plus heureux un homme ou une femme que lorsqu’il ou elle soutient son semblable dans l’épreuve. Bien des choses changent quand on peut aider ceux qui sont dans le besoin, de nourriture, de couchage et d’habits propres.

La première étape est de se mettre à la place des indigents, la deuxième d’être solidaire avec eux et la troisième, suprême récompense, être tranquille avec soi. La sérénité n’advient que lorsqu’on se sent, sans mot dire, un frère pour les nécessiteux, parce qu’on ne sait jamais quand ça pourrait nous arriver. Mais lorsqu’on ferme les portes du cœur, lorsqu’il ne peut battre pour son prochain dans la misère ou rien ressentir quand on voit son compatriote, ou même un étranger, souffrir du froid, de la faim, du dénuement, c’est notre humanité qui nous interpelle. Tout ce qu’on peut faire c’est être charitable, en tous moments et en tous lieux, dans les espaces où la main passe et repasse.

Il n’advient jamais que l’on ne ressente pas de la mansuétude envers ceux qui par la malchance se retrouvent dans l’impécuniosité. Ils peuvent au bout s’habituer aux manques de toutes sortes au point de porter atteinte à leur dignité, jusqu’à tendre la main pour une obole insignifiante, de quelques malheureux dinars. Cependant, cela répand un peu partout le manque de pitié, d’apitoiement, de sentiment tout juste normal à l’égard de ceux dont le besoin, en dessous du tolérable. Il y a des gens qui dorment quasiment dans la rue, des enfants qui errent de rue en rue, dévêtus, les pieds nus ou chaussés de souliers ou sandales troués… Des femmes miséreuses pour plein de raisons, divorcées, veuves, ou reniées par les leurs. La solidarité est plus que nécessaire à l’égard de tous ces malheureux, qu’ils soient algériens ou d’un autre pays. L’humain en principe est frère de son congénère, d’où qu’il vienne. La solidarité est le butin de tout Algérien.

S. A. H.

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