Après trois jours de grève, plusieurs commerces ont rouvert leurs portes, dès jeudi matin, à travers la ville de Bouira et dans les autres communes de la wilaya. Toutefois, le marché couvert du chef-lieu n’a ouvert ses portes qu’aux environs de 9h et le peu de marchandise proposée a été vite écoulé tant la demande était forte. Tomate à 150 dinars le kg, pomme de terre et carotte à 50, le chou-fleur à 70, les poivrons à 150 et la salade à 100.
Même les blettes, habituellement à 100 dinars les 4 bottes, ont atteint les 50 DA la mini-botte. Des tarifs exorbitants qui n’ont toutefois pas dissuadé les clients de faire le plein de provisions. Même topo rayons fruits, avec les oranges à 150 dinars et 250 dinars pour le kilo de pommes toutes ratatinées. Seul le prix de la banane a un peu baissé, 250 DA le kg, sa fragilité oblige.
Dans la ville, cafétérias et épiceries étaient ouvertes, seuls les magasins d’habillements, d’électroménager et les restaurants demeuraient fermés. Les administrations publiques, SDC, ADE, les Impôts, APC, daïra, OPGI, ONA, Nadhif… étaient toujours en grève. Les transports publics étaient également absents et seules les personnes véhiculées ont pu se déplacer. La gare routière était déserte. Quelques transporteurs privés ont profité de l’absence de bus pour assurer le service minimum à travers la ville de Bouira.
Dans les autres communes de la wilaya, certains commerces ont également rouvert mais aucun transporteur n’a assuré de desserte vers le chef-lieu de wilaya. Dans la daïra de M’Chedallah, pour la quatrième journée consécutive, la grève a paralysé certains services névralgiques tels le centre enfûteur Naftal de Chorfa ainsi que la station de pompage appartenant à Sonatrach dans la commune d’Ath Mansour.
A Ain Bessem, Sour El Ghozlane et Lakhdaria, l’ambiance était mi-figue mi-raisin entre ceux qui voulaient maintenir la grève et ceux qui avaient rouvert leurs portes. A noter que les stations-service ont pour la plupart repris le travail et que le carburant était disponible à travers la wilaya.
Hafidh Bessaoudi