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DFEP - Protestation et sit-in des travailleurs : L’accès principal cadenassé

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Les travailleurs de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya de Tizi-Ouzou ont tenu, hier, un sit-in de protestation devant le siège de la direction.

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Le syndicat d’entreprise des travailleurs de la formation professionnelle, qui a appelé à cette action, a mis un cadenas symboliquement à l’entrée du siège de la DFEP, tout en y laissant l’accès libre.

Les motivations de cette protestation, selon le SG du syndicat, M. Djafi Ahmed, est la «sourde oreille de la tutelle qui ne trouve pas de solutions aux revendications des travailleurs».

Des revendications exprimées à maintes reprises selon le même SG et qui s’articulent notamment autour de l’«ouverture d’un dialogue sincère avec la direction et le syndicat». Selon M. Djafi, les voies de communication sont entravées par «la non reconnaissance de l’exercice syndical dans trois CFPA, à savoir celui de Boukhalfa, Larbaâ Nath Irathen et Timizert».

Le syndicat exige, en outre, «la régularisation des travailleurs vacataires et du pré-emploi qui sont, pour certains, depuis 10 ans dans cette situation».

Les travailleurs dénoncent aussi «l’absence de promotion, les mauvaises conditions de travail et le climat détérioré, engendré par l’absence de communication entre certains directeurs et les syndicalistes».

Le syndicat, affilié à l’UGTA, pointe du doigt les «différents dysfonctionnements dans les commissions paritaires, œuvres sociales…» et demande l’application de la réglementation en vigueur, concernant notamment le mouvement des directeurs ayant plus 7 ans dans une direction. M. Djafi fait savoir que face à leurs revendications, le DFEP «temporise et ne donne aucune suite positive». Les travailleurs demandent la tenue des engagements pris par ce dernier (DFEP) lors des réunions ayant rassemblé les deux parties et sanctionnées par des PV.

La DFEP réagit La direction de wilaya de la formation et de l’enseignement professionnels a réagi à l’action du syndicat, affirmant avoir appelé les travailleurs au dialogue aussitôt qu’elle a appris la tenue du sit-in.

À travers un communiqué de presse, la DFEP souhaite «que le partenaire social réponde favorablement à notre invitation au dialogue et à la concertation dès qu’elle a appris la tenue de ce sit-in». «Depuis notre arrivée, nous avons toujours prôné le dialogue, et la mise en œuvre de la circulaire 166 est la preuve de notre disponibilité et attachement à la voie du dialogue et de la concertation pour trouver des solutions aux préoccupations des travailleurs qui sont aussi les nôtres», affirme-t-on.

A ce titre, explique le communiqué, «nous avons pu remédier, grâce à la concertation, à plusieurs insuffisances. La même directive visant à privilégier le dialogue pour le règlement des conflits socioprofessionnels a été adressée à l’ensemble des chefs d’établissements du secteur. Ce dialogue a permis ainsi de prendre en charge des préoccupations relevant de nos attributions et nous pouvons citer quelques-unes des ces questions réglées». Il s’agit, explique la DFP, de «la promotion du personnel pour les différents grades et catégories (près 200 travailleur s entre PFP, PSFEP1, PSEP2, ATP, conseillers et les corps communs. Toutes les commissions statuaires sont créées alors qu’une journée de formation au profit du personnel est programmée pour avant le départ en congé afin d’assurer un meilleur fonctionnement de ces commissions».

La DEFP cite également «l’amélioration des conditions de travail des employés et des apprenants par le lancement d’un vaste programme de réhabilitation de l’ensemble des établissements, jamais lancé auparavant, pour lequel l’État a consacré une enveloppe de 800 millions de dinars dont l’installation des entreprises se fait et se fera graduellement après accomplissement des procédures réglementaires».

Selon la même direction, il a été aussi question de la «libération des logements indûment occupés, un dossier jamais traité auparavant, qui a été rendue possible par l’entame de la procédure réglementaire pour une dizaine d’établissements comme première phase et ce par la commande des enquêtes foncières».

La situation, ajoute le communiqué, «pour le reste des établissements sera également assainie par la même voie réglementaire, dont l’objectif reste la récupération de tous les logements dont les enquêtes foncières auraient abouti». S’agissant de la revendication liée aux changements des chefs d’établissement, la DFEP précise que le processus a été «entamé» et se poursuivra «graduellement conformément à la réglementation en vigueur». «Le mouvement des chefs d’établissement est même la suite logique de nos inspections des ces mêmes établissements par mes soins et mes services techniques et pédagogiques», assure le DEFP.

«Nous tenons, ajoute-t-on, à rappeler qu’un premier mouvement a été déjà opéré il y a quelques jours pour trois établissements tandis qu’un second mouvement est fin prêt et dont sa mise en œuvre interviendra cette semaine même puisque les décisions validées par notre tutelle nous sont déjà parvenues». «Le mouvement des chefs d’établissements, que nous effectuons avec l’accord de notre tutelle centrale, est entrepris de façon périodique et à chaque fois qu’une situation donnée nous le dicte», souligne la DFP.

S’agissant du statut des travailleurs du secteur, «la préoccupation sera soumise à la tutelle», faitt-on savoir. «Nous saisissons enfin cette occasion pour renouveler notre appel au partenaire social pour le dialogue et la concertation en vue d’une meilleure prise en charge des préoccupations de nos travailleurs», conclut la direction de la formation professionnelle dans son communiqué.

Kamela Haddoum.

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