L’activité économique sérieusement impactée

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La valeur du dinar enregistre un repli continu sur le marché parallèle des changes. Au cours de ces dernières semaines, sa dépréciation s’est considérablement accentuée. L’euro valait 216 DA à l’achat et 218 DA à la vente. C’est ce que nous avons pu constater dans les bureaux de change de la ville de Béjaïa, d’Akbou ou encore de Sidi Aïch.

«Le dinar est érodé par l’impacte de la crise pétrolière et financière et l’effondrement des fondamentaux de l’économie qui s’en est suivi», relève un spécialiste des questions financières. Il va sans dire que la dépréciation du dinar impacte et la consommation des ménages et la production locale.

«Dans ce contexte, à tous points de vues défavorables, la sphère productive, déjà si peu compétitive, est sérieusement mise à mal, tant par les surcouts induits par le renchérissement à l’importation des intrants indispensables à la production, que par l’extrême difficulté d’ajuster en conséquence les marges et les prises de vente, en raison du risque de perdre encore davantage en compétitivité», analyse un économiste.

La perte de change du dinar n’induit, en définitive, que des effets négatifs. Elle provoque un renchérissement des coûts et charges à la production et une contagion visible aux tarifs des produits de consommation, dès lors, que la plupart des intrants sont importés et payés en devises fortes. Source de renchérissement généralisé des coûts à l’importation mais aussi des prix domestiques, la dépréciation du dinar par rapport aux principales devises fortes pénalise grandement l’investissement et compromet, dès lors, les perspectives de diversification de l’économie.

Le gérant d’une unité industrielle implantée dans la ZAC d’Akbou relève que «l’érosion de la valeur du dinar décourage l’investissement par l’effet de renchérissement qu’elle engendre sur les coûts de production. «Il y a des operateurs économiques en difficultés, d’autres poussés à abandonner leur activité de production, face aux surcoûts qu’ils doivent supporter en raison de la forte dépréciation du dinar», relève-t-il. Et à un autre investisseur d’El Kseur de tirer la sonnette d’alarme : «Nous sommes engagés dans une spirale infernale et implacable, qui menace l’économie locale dans ses fondements».

N Maouche

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