L’Algérie peut “remonter la pente”

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«Le déficit financier, qui est d’environ 11 milliards de dollars, a été amplifié par des projets d’investissement, censés être gelés, ou par leur surévaluation». C’est ce qu’affirme le directeur général de la prévision et des politiques au ministère des Finances, Sidi Mohamed Ferhane.

Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, ce responsable explique l’actuel déficit financier, d’environ 11 milliards de dollars, par la baisse de la fiscalité pétrolière, compliquée, dit-il, par des ordonnateurs qui ont mis les pouvoirs publics «devant le fait accompli, en libérant des projets censés être gelés».

Le représentant du ministère des Finances explique, à cet effet, que «des suites des instructions du Premier ministre, ces dépenses, occasionnées par ailleurs par d’importantes surévaluations de projets, de l’ordre de 1 200 milliards de dinars, ont commencé à être plus strictement régulées».

Par ailleurs, et en ce qui concerne l’érosion des réserves de change du pays, s’établissant actuellement à environ 82 milliards de dollars, celui-ci considère qu’il existe encore «une marge de manœuvre», estimant que, jusqu’à 2023, l’Algérie a encore la possibilité de «remonter la pente» grâce, selon lui, aux réformes structurelles mises en œuvre au niveau du budget et du commerce extérieur, en particulier.

«Les tensions sur les équilibres extérieurs et, par contrecoup sur la balance des paiements, sont induites par les importations de marchandises et de services, ces derniers consommant à eux seuls entre 10 à 15 milliards de dollars annuellement», a-t-il encore indiqué. L’invité de la radio algérienne a, en outre, indiqué que les transferts sociaux, qui consomment 3 500 milliards de dinars, ont commencé à faire l’objet d’une étude destinée à examiner les conditions de réforme et de ciblage des subventions.

Sur la base d’une enquête de l’ONS relative à la consommation des ménages, il révèle, en outre, que cette réforme devrait toucher en priorité, par le biais de taxes, les produits énergétiques, (gaz, électricité et carburants), subventionnés à hauteur de 1 700 milliards de dinars pour la seule année de 2017.

L. O. CH.

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