L’APW mobilise 4,5 milliards

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Des centaines d’élèves de la wilaya de Béjaïa grelottent de froid en ces rudes journées d’hiver faute de chauffages au niveau de leurs établissements scolaires. Certaines de ces écoles se trouvent dans des régions non encore raccordées au gaz naturel, d’autres sont équipées en moyens de chauffages mais ceux-ci sont en panne ou défaillants. C’est le cas au Technicum d’Iheddaden, dans la commune de Béjaïa. Les lycéens qui fréquentent cet établissement scolaire ont séché leurs cours au début de cette semaine pour réclamer, entre autres, le chauffage à l’intérieur des salles de classe. «Nous poursuivons notre scolarité dans des conditions très difficiles.

Les salles ne sont pas chauffées à cause de l’absence de chauffage. Les fenêtres sont cassées et il y a des infiltrations d’eau», déplore une lycéenne. Le même problème est également enregistré au niveau de deux établissements secondaires d’Ideraken et Tiânsert, dans la commune montagneuse de Timezrit. Les élèves de ces deux établissement ont décidé de ne pas rejoindre leurs salles de classes tant que celles-ci ne sont pas chauffées. Ils sont à leur deuxième semaine de grève. «Les chaudières ne fonctionnent pas. Du coup, nous sommes privés de chauffage. On ne peut pas étudier dans de telles conditions», a affirmé un lycéen de Timezrit.

Par ailleurs, plusieurs autres élèves sont scolarisés dans des écoles chauffées aux poêles à mazout, mais ils poursuivent leur scolarité dans des salles glaciales, faute d’un approvisionnement régulier en ce combustible que devraient assurer les APC. C’est le cas de l’école primaire Bouhoukal, dans la commune de Kherrata. Cette région accuse un retard flagrant dans le raccordement au gaz naturel. Bien que les pouvoirs publics aient alloué une cagnotte de l’ordre de 55 milliards de centimes pour alimenter cette commune, connue pour son hiver rigoureux, en gaz naturel, les travaux tardent à démarrer.

Certaines localités, comme Merouaha, Tabia, Boussaada et Bouchetioua ne sont pas programmées dans le cadre de cette opération. Néanmoins, l’APC de Kherrata a demandé à ce que l’intitulé de ce projet de raccordement au gaz naturel soit modifié pour inclure ces quatre villages. Il est vrai qu’en l’absence du gaz naturel, les autorités peuvent équiper les écoles en chaudières fonctionnant au fuel.

Toutefois, l’inconvénient de ces appareils à mazout est qu’ils dégagent de la fumée, de la saleté et de mauvaises odeurs, témoignent des enseignants. Pour remédier à cette situation, qui a poussé bien des élèves à sécher leurs cours, l’APW de Béjaïa a décidé de mobiliser une enveloppe financière de l’ordre de 4,5 milliards de centimes. Cet argent, souligne un élu à l’APW, est destiné à l’acquisition d’un matériel de chauffage au profit des écoles qui en sont dépourvues. Une partie de ce budget sera utilisée pour la réparation des chaudières tombées en panne et rénover les réseaux défaillants.

Salma B.

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