«L’argent de la campagne sera surveillé»

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L’argent de la campagne électorale des cinq candidats sera scrupuleusement surveillé par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a indiqué, hier, l’un de ses membres, Karim Khelfane.

Intervenant dans l’émission L’invité de la rédaction, de la chaîne III de la radio nationale, Karim Khelfane a assuré que l’Autorité s’engage à «s’attarder sur la provenance du financement de la campagne électorale», et que l’argent des candidats sera «filtré par un commissaire aux comptes». Le membre de l’ANIE a tenu également à rappeler que l’une des principales missions de l’Autorité est de «veiller à ce que le scrutin soit démocratique, transparent et propre». Ces trois critères, défend M. Khelfane, sont les seuls à même de permettre de «réinstaurer la confiance entre le pouvoir et le peuple», tout en appelant à la moralisation de la vie politique.

L’invité de Souhila Hachemi considère à cet effet qu’il est nécessaire de mettre en place des balises et des garde-fous, pour que «la politique soit faite en Algérie dans des conditions saines et sereines». Pour lui, «tout candidat aspirant au poste de président de la République doit-être irréprochable». Alors que la campagne électorale devait être lancée dimanche prochain, l’ANIE, par la voie de son membre, Karim Khelfane, a fait savoir que les délégués communaux de l’Autorité seront installés, au plus tard, le début de la semaine prochaine.

Une rencontre avec les médias est, par ailleurs, prévue dans les prochains jours, pour «faire des démonstrations» au sujet du fichier électoral détenu par l’ANIE selon l’une des missions qui lui ont été assignées. «La création et la gestion du fichier électoral propre à l’Autorité est un enjeu politique majeur, et je vous assure qu’il est totalement assaini et il est entre les mains de l’ANIE», a rassuré M. Khelfane.

Ce dernier s’est également exprimé favorablement sur l’éventualité de voir les cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre s’affronter dans des débats télévisés : «Pour peu que les candidats acceptent, il serait très intéressant d’organiser des débats médiatiques opposant les postulants à la présidentielle et confrontant leurs programmes électoraux respectifs, à l’instar de ce qui se fait dans les pays démocratique», a-t-il plaidé.

S’exprimant sur le verdict du Conseil constitutionnel qui a eu à valider, samedi dernier, les dossiers des cinq candidats, suivant ainsi la décision de l’ANIE, le membre de cette dernière s’est réjoui que la décision prise par son instance ait été confortée par le Conseil constitutionnel. «La validation des candidatures finales par le Conseil constitutionnel conforte le travail de l’Autorité effectué pendant près d’une semaine pour étudier l’ensemble des 23 dossiers des candidats à la candidature», a-t-il relevé.

«Nous avons pris beaucoup de temps et de soin pour vérifier les détails annexés aux dossiers de candidature et avons pris la décision conformément à la loi portant régime électoral, s’agissant notamment de l’obligation pour les candidats de réunir pas moins de 50000 parrainages», a précisé Karim Khelfane. Ce dernier dévoile que des candidats n’ayant pas été retenus «ont déclaré avoir eu plus de 50 000 parrainages alors qu’ils ont rendu des boites et des formulaires vides». Il a aussi assuré que l’ANIE n’a lésé aucun candidat dans l’étude de leurs dossiers ni dans le comptage des parrainages : «Les critères de sélection ont été les mêmes pour tous et l’Autorité n’a lésé aucun candidat», s’est-il défendu face à la question inhérente aux contestations exprimées par les recalés dans la course à la présidentielle.

M. A. T.

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