Le chantier à l’arrêt depuis près d’un mois

Partager

Les travailleurs du groupe algéro-turc, ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa), qui ont entamé leur quatrième semaine de grève samedi dernier, multiplient leurs actions de protestation pour faire valoir leurs revendications. D’abord, dans l’après-midi d’avant-hier, ils ont tenu un grand rassemblement devant le tribunal de Draâ El-Mizan en même temps que des centaines d’autres qui étaient à Lakdharia (Bouira) devant l’instance judiciaire pour soutenir leurs camarades qui comparaissaient devant le juge.

Ils avaient soutenu leurs camarades comparus pour des accusations comme les précédentes à savoir, entraves à la bonne marche du travail sur les chantiers de cet axe autoroutier et agressions contre les travailleurs turcs. «C’est aujourd’hui, mardi, que le verdict sera rendu. Tout comme les sept travailleurs traduits devant la justice dernièrement, nos camarades au nombre de dix seront acquittés. C’est ce que nous souhaitons», nous a répondu un protestataire. Dans la même journée, ils ont décidé de fermer l’accès à la base de vie sise aux abords de la RN25 à quatre kilomètres à la sortie de la ville en allant vers Tizi-Ouzou. Hier matin, après un regroupement en ville, ils ont pris la direction de la dite base de vie.

On croit savoir qu’ils avaient finalement eu gain de cause au sujet de la légalité de leur mouvement. «Nous avons entamé l’action de manière pacifique afin de se faire entendre. D’ailleurs, parmi nos engagements, il a été décidé de laisser les véhicules d’urgence entrer et sortir de la base. Par contre, les autres engins sont interdits à l’exception de ceux ayant quitté la base dans la matinée», a précisé un autre protestataire.

D’ailleurs, ils étaient nombreux devant le portail de la base tandis que quelques délégués étaient en pourparlers avec les responsables du groupe. «Nous souhaitons que des réponses concrètes soient données à nos revendications. Mais, il faudrait qu’un document écrit nous soit remis parce qu’il est indispensable pour reprendre le travail», a souligné un autre intervenant.

Les grévistes campent toujours sur leur position initiale. «Nous n’accepterons pas des demi-mesures. Nous exigeons une réponse effective à toutes nos revendications notamment le préavis de trois mois avant chaque fin de contrat ou de licenciement et le règlement de trois mois de salaires pour chaque année travaillée au sein du groupe. Pour les autres revendications, elles seront toujours discutables jusqu’à leur satisfaction», a conclu notre premier interlocuteur. Il est à souligner que ces quatre semaines de grève généreront non seulement un grand retard dans l’avancement des travaux mais aussi une perte au groupe dont les délais contractuels sont prolongés jusqu’au mois de mars 2020.

Amar Ouramdane

Partager