Le chantier à l’arrêt soulève la colère

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Les bénéficiaires des 80 logements LPA de M’Chedallah ont organisé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour demander l’intervention rapide du wali suite à l’arrêt du chantier de leurs logements. Ce projet qui date de 2012 et qui est actuellement à l’arrêt depuis janvier 2019 connait, selon les protestataires, un retard considérable à cause d’un problème d’ordre administratif. D’après M. Aissaoui, un des bénéficiaires de ces logements LPA, la situation qu’ils endurent est catastrophique : «Notre cauchemar ne semble pas connaître son épilogue.

Nous nous sommes acquittés de 830 000 dinars, ce qui représente le paiement de la première tranche, en un délai de 21 jours pour honorer nos engagements. Au final, on se retrouve dans l’obligation de rembourser les dettes contractées auprès de nos amis et nos proches, mais de surcroit nous assumons également la location d’où nous habitons actuellement, soit près de 20 000 DA par mois. Nous avons effectué des démarches auprès de l’agence foncière, mais cette dernière s’est déclarée impuissante à régler le conflit l’opposant au bureau d’étude ayant relaissé les grosses œuvres…», se plaint M. Aissaoui.

Dans une missive adressée au wali de Bouira ainsi qu’au ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme en date du 13 août dernier, les bénéficiaires des 80 logements LPA de M’Chedallah ont exposé dans les détails le fond du problème avec la demande urgente d’intervenir rapidement auprès des belligérants, à savoir le bureau d’études et l’agence foncière. «Le bureau d’étude refuse catégoriquement de signer un avenant des travaux supplémentaires pour pouvoir résilier avec la première entreprise et ensuite lancer un nouveau cahier des charges pour le reste à réaliser.

D’après les responsables de l’agence foncière, le cahier des charges est prêt mais il ne peut y avoir son lancement sans avoir résilié avec la première entreprise et il ne peut y avoir de résiliation sans signature du bureau d’étude», expliquent les bénéficiaires dans ce courrier. Un courrier qui n’aurait toutefois pas trouvé d’écho favorable auprès des responsables interpellés estiment les protestataires, se disant otage d’un problème d’ordre administratif.

Sur les pancartes brandies devant le siège de la wilaya, on pouvait lire entre autres : «Libérez nos logements !», «Bénéficiaires LPA M’Chedallah dans le désarroi», «Conflit entre administration, citoyens otages», «Nous demandons nos droits», «On ne veut pas être otages de l’administration». Après plusieurs heures de palabres à l’extérieur, une délégation de protestataires à été désignée pour s’entretenir avec un responsable. Une fois à l’intérieur, en s’apercevant que ni le wali ni son secrétaire général ne pouvaient les recevoir, les protestataires sont ressortis sur le parvis du siège de la wilaya en déclinant l’invitation de l’attaché du cabinet du wali.

Ce sera finalement le chef du cabinet du wali qui les invitera à prendre attache avec ses services. Une rencontre au cours de laquelle l’agence foncière a été convoquée et où il a été convenu d’un accord à l’amiable avec résiliation sans la présence du bureau d’étude. La procédure sera lancée le 23 septembre pour passer à l’avis d’appel d’offre et retenir l’entreprise la moins disante pour la deuxième phase des travaux. Au plus tard, les travaux sur le site des 80 logements LPA devront reprendre au cours de la 1ère semaine du mois de novembre. C’est toutefois l’engagement pris par la wilaya et les protestataires promettent pour leur part de suivre attentivement le déroulement de cette procédure.

Hafidh Bessaoudi

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