Le chantier toujours à l’arrêt

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Le projet de réalisation de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest devant relier la wilaya de Tizi Ouzou à celle de Bouira est à l’arrêt depuis quinze jours. Car, faudra-t-il rappeler, non seulement les travailleurs exigent du groupe ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa) le paiement immédiat de quatre mois de salaire non encore versés à leurs comptes mais aussi à cause du plan du groupe qui viserait la mise en chômage des 2/3 des effectifs du groupe (environ 800 employés). S’il est vrai que le groupe a fixé la date du 20 mars pour régler le problème des salaires, d’autres questions restent posées. « Tout d’abord, nous ne savons pas le nombre de personnes qui seront mises en chômage. Pour le moment, aucune liste n’est affichée.

Et puis, sur quelle base seront-ils licenciés ? », s’est interrogé un conducteur d’engin accosté devant la base de vie de Draâ El-Mizan fermée depuis une quinzaine de jours sauf pour les personnes indispensables (agents de sécurité, personnel administratif du groupe). Pour d’autres, ce n’est pas seulement le règlement des salaires qui les intéressent le plus mais c’est surtout les dividendes qu’ils allaient tirer de ces licenciements. « Nos salaires seront versés tôt ou tard, mais est-ce que nous aurons la prime de licenciement comme prévu ? », voulait savoir un autre travailleur. Et un autre d’expliquer: « En principe, juste après la grève d’un mois que nous avions observée l’an dernier au mois de mars, il a été convenu que tout travailleur licencié à la fin de son contrat percevra un mois de salaire pour chaque année travaillée au sein du groupe.

Dans le cas où cette clause n’était pas respectée, nous irons vers d’autres actions ». Aux dernières nouvelles, nous avons appris que le nombre de travailleurs qui seraient mis en chômage pourrait être réduit de 30%. Donc, il serait inférieur à 800 prévus initialement. À signaler aussi que le manque d’argent influencerait aussi les sous traitants (transporteurs en nombre de 34, entreprises de sécurité…). Déjà, les agents de sécurité ne sont pas encore payés. Cela étant, il y a lieu de s’inquiéter sur le sort de ce projet structurant qui a déjà accusé un énorme retard à cause de plusieurs facteurs dont le manque de financement et bien sûr les nombreuses oppositions dont certaines sont toujours en suspens. À noter que ce projet n’est qu’à environ 40% d’avancement. En effet, seul le tronçon allant de Oued Falli (Tizi Ouzou) jusqu’au lieu-dit La casse sur la RN25 a été mis jusque là en service.

Amar Ouramdane

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