Le CNES dénonce «un blocage systématique»

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Une assemblée générale des œuvres sociales de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa est prévue, aujourd’hui lundi, au niveau de l’auditorium Targa Ouzemour, a-t-on appris de la section CNES (Conseil national des Enseignants du Supérieur) de cet établissement universitaire.

La veille, la tension est montée d’un cran entre les enseignants affiliés à ce syndicat et l’administration rectorale. D’ailleurs, le CNES a dénoncé, dans une déclaration transmise à notre rédaction, «les tentatives de l’administration de contrôler cet organe», tout en appelant les enseignants à venir en force pour assister à cette AG.

«Avec toutes les entraves et les misères que la commission des œuvres sociales subit dans son action par un blocage systématique et la tentative de l’induire en erreur administrativement, la commission des œuvres sociales appelle à deux AG. Soyons présents en force pour soutenir le travail honnête et sérieux de la commission élue», est-il mentionné dans la déclaration de la section syndicale du CNES.

La deuxième AG de la commission des œuvres sociales de l’université de Béjaïa est prévue, le 23 janvier, au niveau de l’auditorium d’Aboudaou. Il sera question dans l’AG de ce lundi, programmée à 13h, de la présentation du bilan moral de la période allant de septembre à décembre 2018, éclaircir la situation actuelle des œuvres sociales, l’élaboration d’un programme 2019, ainsi que le point relatif au commissaire aux comptes.

Par ailleurs, la section CNES de l’université de Béjaïa, réunie en assemblée générale, le 16 janvier dernier, affirme sa détermination à «engager des actions majeures dans les jours prochains», devant, déplore-t-on, «la sourde oreille» de l’administration à l’égard des doléances des enseignants. Ces derniers, comme nous l’avons annoncé dans nos précédentes éditions, avaient observé, le 14 janvier, un sit-in de protestations devant le rectorat.

Ce syndicat (CNES) réclame la révision de la grille des salaires, conformément à la revendication rendue publique par le CNES. Il soulève aussi avec acuité le problème du logement qui concerne 900 enseignants demandeurs. Dans ce sillage, il dénonce ce qu’il qualifie dans sa déclaration de «gestion opaque et clientéliste du maigre parc du logement et l’absence d’initiatives du premier responsable auprès des autorités locales pour avoir des quotas conséquents». En outre, ces enseignants affiliés au CNES dénoncent leurs conditions de travail qu’ils jugent «déplorables», et qu’ils imputent à «un laxisme voulu et entretenu par l’administration».

Ces enseignants protestataires ont réitéré également, et pour la énième fois, leur demande de diligenter une commission d’enquête médicale sur les multiples décès des travailleurs de laboratoires de l’université, dont le dénominateur commun, souligne ce syndicat dans sa déclaration, «est le fait qu’ils soient tous dus au cancer». Dans un autre chapitre, le CNES de l’université de Béjaïa a apporté son soutien à ses collègues du département de Tamazight, en grève depuis le 13 janvier.

B. S.

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