Le CNES dénonce «une gestion clanique»

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La section du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a exprimé, via une déclaration parvenue à notre rédaction, sa solidarité avec les enseignants du département de physique dans le conflit qui les oppose au chef de leur département. «La section locale du CNES se solidarise totalement avec les enseignants du département de physique afin de mettre un terme à une gestion clanique et despotique de l’université (…). Plus que jamais, la démocratisation de la gestion des instances administrative et scientifique de l’université algérienne est une nécessité urgente», a affirmé le Conseil des enseignants du supérieur dans son document.

Par ailleurs, le Collectif des enseignants du département de physique de l’université de Béjaïa a dénoncé dans une correspondance transmise, dernièrement, à l’inspecteur général de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique «des irrégularités» dans l’attribution des postes de responsabilité, au niveau de ce département. «(…) Au moment où le pays mène une campagne d’assainissement de ses structures étatiques contre toute forme de mauvaise gestion, le premier responsable de l’université de Béjaïa et son équipe en place ont accaparé toutes les instances pédagogiques et scientifiques du département de physique, en violation de toutes les réglementations en vigueur.

(…) Ces pratiques ont commencé au début de l’année en cours, avec l’installation des nouveaux responsables pédagogiques (filière, master, licence), au sein du département de physique. Ainsi, tous ces postes de responsabilité ont été accaparé par les membres d’une même équipe du laboratoire de recherche», a-t-on déploré. Selon le même collectif, l’élection des membres du Comité scientifique du département de physique est «entachée de plusieurs anomalies». «La première irrégularité concerne deux enseignants qui se sont portés candidats dans la catégorie professeur sans que leurs décisions ministérielles soient effectives», a-t-on souligné.

L’autre motif ayant poussé ces enseignants protestataires à rejeter cette élection, indique-t-on, est le fait «que le nom d’un professeur en dehors du département (enseignant de la faculté de technologie) ait été rajouté dans la liste des candidats à la main pendant le déroulement des élections». Dans leur quête d’éclaircissements, ces enseignants ont été informés «sur le tas» à propos du «changement d’affiliation d’un enseignant d’un département d’une autre faculté vers le département de physique» et cela, regrette-t-on, «sans que le chef du département ni les instances pédagogiques et scientifiques ne soient consultées, comme il est d’usage et surtout sans que le besoin ne se soit exprimé». Pour rappel, les enseignants du département de physique, qui contestent la nomination du nouveau chef de leur département, ont décidé de suspendre les examens de rattrapage et les surveillances programmées, au sein du département de physique. Ils ont motivé leur décision par «l’absence des conditions nécessaires au bon déroulement des tâches pédagogiques».

B. S.

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