Plusieurs dizaines de citoyens de la commune d’El-Hachimia, à une dizaine de kilomètres au sud de la wilaya de Bouira, ont procédé, hier, à la fermeture du CW 127 à hauteur de leur localité. Ils ont utilisé de grosses pierres, des troncs d’arbres et des pneus pour interdire toute circulation sur cette voie. Leur but était de dénoncer l’énorme retard qu’accuse le projet de réhabilitation de la déviation du CW 127, au niveau d’El-Hachimia. Pour rappel, ce projet lancé au mois de septembre 2018 est pratiquement à l’arrêt, alors que le taux d’avancement des travaux n’a pas dépassé 40 %. Les protestataires ont également assuré que l’entreprise chargée des travaux a procédé dans un premier temps à l’enlèvement de l’ancienne couche de bitume et n’a toujours pas procédé à la pose de la nouvelle couche.
Le CW 127 est de ce fait transformé en une véritable piste. En plus, les centaines de camions poids lourd qui le traversent quotidiennement provoquent une véritable vague de poussière sur le chef-lieu d’El-Hachimia. Toujours selon les protestataires, beaucoup d’automobilistes mais aussi des chauffeurs de camion préfèrent accéder via le centre-ville d’El-Hachimia pour éviter de passer par ce contournement délabré, provoquant ainsi des embouteillages permanents au chef-lieu : «Notre cadre de vie s’est sensiblement dégradé et cette situation est devenue insupportable, surtout pour les habitants des quartiers limitrophes à ce chemin de wilaya.
Les habitants ne peuvent même pas ouvrir les fenêtres de leurs maisons, en raison de la poussière soulevée. Nous avons déjà interpelé les responsables locaux et ceux de la Direction des travaux publics de Bouira à propos de l’arrêt des travaux, en vain. Pour cela, nous avons procédé à la fermeture de ce chemin afin d’attirer l’attention de ces mêmes responsables», a expliqué l’un des protestataires. A l’heure où nous mettons sous presse, le CW 127, qui relie le sud du pays à Bouira et à l’autoroute Est-Ouest, était toujours bloqué par les protestataires qui campent sur leur position.
Oussama K.