Le DE appelle à la sagesse

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C’est à l’appel du bureau de wilaya du CNAPESTE que plusieurs dizaines d’enseignants se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la direction de l’éducation.

Ces enseignants, essentiellement issus du lycée de la commune de Raouraoua, ont réitéré la revendication du départ du directeur dudit établissement qu’ils accusent de «graves dépassements et d’arbitraire à l’encontre des enseignants».

Pour les syndicalistes du CNAPESTE, l’action d’hier était un signe de solidarité avec les enseignants du lycée de Raouraoua, en grève depuis le début du mois en cours. Les intervenants ont tenu à dénoncer ce qu’ils ont qualifié de «sourde oreille de la direction de l’éducation» face à des revendications qu’ils jugent «légitimes».

Par ailleurs, les syndicalistes du CNAPESTE ont aussi avancé que la grève des enseignants du lycée de Raouraoua se poursuivra jusqu’à la satisfaction de leur revendication : «Nous réclamons notre droit à des conditions de travail dignes. La grève est malheureusement le dernier recours que nous avons entre nos mains pour faire entendre nos voix et corriger les injustices dont nous sommes victimes», a affirmé hier le coordinateur local du CNAPESTE.

De son côté, le directeur de l’éducation, Mourad Bouziane, a affirmé que l’ensemble des procédures réglementaires ont été entamées dans le cas du lycée de Raouraoua. Le directeur de l’éducation a affirmé que la première revendication des enseignants de ce lycée était une révision des notes des primes de rendement du premier trimestre :

«Au départ, les enseignants n’ont pas apprécié les notes du directeur. Contrairement à la réglementation, ces enseignants n’ont pas déposé des réclamations individuelles pour la révision de ces notes, au contraire, ils nous ont adressé un préavis de grève. Une démarche à la suite de laquelle j’ai ordonné le gel de ces primes en attendant les résultats de l’enquête que nous avons entamée.

Nous avons aussi tenu plusieurs réunions avec les enseignants et les syndicalistes du CNAPESTE à ce propos, et nous les avons rassurés du lancement des démarches d’enquête. Cependant et à notre grande surprise et après qu’ils ont entamé la grève ouverte, ils ont formulé la revendication du départ du directeur», a assuré le même responsable qui ajoutera que cette revendication ne peut être satisfaite dans le cadre actuel et sans une justification réglementaire et correcte :

«Nous ne pouvons pas arrêter un directeur sans démarches réglementaires ou enquête ou encore une preuve palpable sur les accusations des enseignants. Nous avons dépêché une deuxième commission d’enquête, mardi dernier, et nous attendons les conclusions que nos inspecteurs vont nous rapporter. C’est à base de ce rapport que les décisions seront prises et nous allons toujours nous référer aux textes et aux lois», a-t-il encore affirmé.

Au final, le même responsable appellera les enseignants grévistes à plus de sagesse et à faire valoir les intérêts pédagogiques des élèves : «Nos portes sont toujours ouvertes pour un dialogue serein, constructif et objectif. L’intérêt de nos élèves doit passer en premier face à toutes les circonstances et je veillerais sur l’application stricte des textes réglementaires. J’appelle les enseignants à plus de sagesse en leur disant que la wilaya de Bouira mérite plus que cela», a-t-il ajouté.

Oussama Khitouche

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