Le débrayage largement suivi

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À l’appel du bureau de wilaya du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), la majorité des écoles primaires de la wilaya de Bouira était paralysée par un mouvement de grève des enseignants. Plusieurs dizaines d’enseignants ont observé un sit-in devant le siège de la Direction de l’éducation. Ils réclament, essentiellement, en premier lieu, la révision du règlement fondamental de l’éducation nationale et l’approbation des «dérèglements» décriés par, notamment, les enseignants du cycle primaire.

En outre, les protestataires ont exigé une mise à niveau des salaires de base des enseignants des trois paliers, en plus de la mise en place des grades d’enseignant principal et enseignant formateur pour les enseignants des écoles primaires. L’application du décret ministériel 14/266 avec effet rétroactif, en plus de la réduction de la charge de travail et des heures d’enseignement pour le cycle primaire, ont été également revendiqués, hier, lors de cette protestation.

Dans le même sillage, le SNTE a exigé la création des postes d’adjoints de l’éducation pour le cycle primaire ainsi que l’accès pour les enseignants du primaire au grade de directeur dans ces mêmes établissements. Les enseignants ont de même réclamé un retour vers le système de spécialisation de l’enseignement, au sein des écoles primaires (filières scientifique et littéraire, sport, dessin, musique,…) et une révision globale des programmes pédagogiques appliqués actuellement, avec l’implication des enseignants et des inspecteurs de la pédagogie.

L’unification des fiches pédagogiques des cours et la mise en fin de l’obligation des transcriptions manuelle et individuelle de ces mêmes fiches ont été aussi demandés par les protestataires. Par ailleurs, le même syndicat affilié à l’UGTA a revendiqué le transfert de la gestion des écoles primaires des communes vers le ministère de l’Éducation nationale ainsi que la dotation de ces établissements de l’ensemble des moyens humains et matériels nécessaires pour leur bon fonctionnement.

Enfin, le SNTE a réitéré les revendications pour l’accès des travailleurs de ce secteur à la médecine du travail, la mise en place d’un système de postes aménagés pour les enseignants souffrant de maladies chroniques et un retour au système de la retraire anticipée. Il est utile de signaler que le Collectif autonome des enseignants des écoles primaires, qui avait mené un mouvement de protestation depuis le mois d’octobre dernier, a appelé ses adhérents à l’arrêt du mouvement de grève suite à l’invitation qu’avaient reçue des représentants de plusieurs wilayas pour un dialogue avec les cadres du ministère de l’Éducation nationale.

Oussama Khitouche

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