Le département de génie civil toujours paralysé

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En grève depuis le 6 janvier dernier, les étudiants de la troisième année du département de génie civil de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont maintenu, hier, leur mouvement de protestation.

Pour rappel, ces étudiants réclament une révision générale des délibérations de l’année universitaire 2018/2019 car, selon eux, ces résultats «catastrophiques» comportent plusieurs «irrégularités et anomalies», qui auraient directement affecté les moyennes générales des étudiants de cette promotion.

Selon les protestataires, ces «anomalies» ont été signalées au chef du département à maintes reprises, mais sans résultat. Les mécontents ont cité, entre autres, l’absence d’affichage des notes de certains modules fondamentaux, la prise en considération dans les délibérations des notes des examens semestriels, au lieu des notes de rattrapage, notamment pour certains modules du deuxième semestre. Toujours selon les plaignants, seuls 85 étudiants de la troisième année seront admis dans des classes de master, cette année, sur les 220 étudiants que compte cette promotion.

Malgré les tentatives de l’administration de raisonner les grévistes, afin qu’ils mettent un terme à leur mouvement, ces derniers sont déterminer à aller jusqu’au bout. En outre, les protestataires ont procédé à maintes reprises au blocage de la Faculté des sciences et sciences appliquées, pénalisant ainsi les étudiants d’autres départements, comme cela a été le cas, mercredi dernier, où ils ont été empêchés d’accéder à leur faculté durant la matinée.

Contacté, Mourad Nourine, le doyen de cette faculté, a balayé d’un revers de la main la version des grévistes, tout en assurant que l’opération de délibération s’est déroulée selon les normes pédagogiques du système LMD : «Je tiens à préciser que la faculté composée de neuf départements n’est pas fermée. Il y a un seul département, celui du génie-civil, qui connaît ces jours-ci quelques soucis. Comme à l’accoutumée à chaque délibération finale, une poignée d’étudiants de ce département essaie de transgresser les règles de la gestion du système LMD, c’est-à-dire : supprimer les dettes, refaire certains examens… Comme les portes du dialogue sont ouvertes à tous les niveaux, l’administration de la faculté essaie de raisonner cette poignée d’étudiants et de prendre en charge toutes leurs demandes, lorsque la réglementation en vigueur est bien évidemment respectée. Cependant, nous précisons que les demandes exprimées par ces étudiants, en dehors de la réglementation, sont systématiquement non satisfaites. Cas auquel, le département de génie-civil est actuellement confronté», a déclaré Mourad Nourine.

Oussama Khitouche

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