Le département de maths rouvert après 5 mois de blocage

Partager

Après plusieurs mois de grève et de blocage, les étudiants du département maths et informatique de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont enfin repris les études samedi dernier. Le siège du département, fermé par un groupe d’étudiants protestataires, a été aussi rouvert samedi. Les étudiants et les fonctionnaires ont pu enfin y avoir accès.

La fin de ce mouvement de blocage a été rendue possible suite à une décision judiciaire qui a sommé le groupe des cinq étudiants, à travers un jugement du tribunal de Bouira, de libérer le département. Pour rappel, ces cinq étudiants ont procédé au blocage de ce département depuis le mois de décembre dernier. À travers cette action, ces derniers ont réclamé la révision des délibérations scolaires de l’année dernière, et ce, en baissant le nombre d’unités fondamentales de trois à une seule.

Une revendication complètement rejetée par le chef du département et les enseignants, d’autant plus que quatre de ces étudiants ne se sont même pas inscrits pour l’année universitaire en cours. Toutes les tentatives des responsables du département, pour trouver une solution à cette crise qui a durée plus de cinq mois, sont restées vaines et les grévistes sont restés accrochés à leur revendication. Pour palier au retard, les responsables de ce département ont été obligés de délocaliser les séances de TD, TP et les cours vers des salles des départements de chimie et de technologie.

Une solution qui a permis aux étudiants, notamment ceux de la première année, de rattraper quelques séances, mais le retard demeure énorme, puisque selon certains enseignants, cela ne permet même pas de tenir les examens du premier semestre et ceux du rattrapage. Il est utile aussi de rappeler, que c’est au niveau de ce même département qu’un étudiant a été agressé avec une arme blanche par l’un des étudiants grévistes.

Une autre plainte a été déposée contre ce dernier par l’étudiant victime et la direction de l’université. : « Nous avons un retard énorme, et on craignait, tout comme les étudiants, une année blanche ! En réalité, nous venons tout juste de commencer l’année pédagogique, et c’est clair que nous n’allons pas pouvoir terminer le programme cette année, et nous devrions donc reporter le deuxième semestre aux mois de septembre et octobre prochains. Cela, pour peu qu’il n’ait pas de nouvelles grèves cette année », nous a expliqué un enseignant dudit département.

O. K.

Partager