Les enseignants du collège El Akid Si M’hammed de la ville d’Aïn Bessem, à l’ouest de la wilaya de Bouira, sont en grève ouverte depuis lundi dernier. Une action qui intervient, pour rappel, suite à l’agression physique dont a été victime un enseignant de langue française durant l’après-midi de dimanche dernier.
Selon les témoignages des grévistes, l’auteur de cet acte répréhensible n’est autre qu’un parent d’élève qui s’est introduit à l’intérieur de l’établissement et s’est permis d’agresser l’enseignant qui était en plein exercice de ses fonctions.
Toujours d’après les informations recueillies, cette scène s’est déroulée sous les yeux des élèves et même de certains fonctionnaires de l’établissement.
Un certificat médical notifiant une incapacité de travail de 21 jours a été alors délivré à la victime souffrant de nombreuses blessures à plusieurs endroits du corps. Le même enseignant a également porté plainte à 1re Sûreté urbaine d’Aïn Bessem.
Par ailleurs, les enseignants grévistes, qui ont tenu à exprimer leur solidarité avec leur collègue, exigent «une réaction» de la part de la direction de cet établissement et même de la Direction de l’éducation : «La Direction de l’éducation doit se constituer partie civile dans cette affaire qui nous a profondément affectés, car elle touche à la dignité de tous les enseignants. Malheureusement, ni la direction de l’établissement ni celle de l’éducation n’ont réagi à cet acte gravissime», a expliqué, jeudi dernier, une enseignante.
Cette dernière a aussi indiqué que le problème d’insécurité ne date pas d’aujourd’hui : «L’établissement qui compte également une résidence pour les enseignants souffre d’un grand manque d’agents de sécurité et une certaine anarchie s’y est installée depuis le début de l’année. Nous avons déjà alerté la direction de l’établissement sur de nombreux cas d’indiscipline et d’agressions verbales touchant particulièrement les enseignants, sans aucune réaction de sa part.» Il convient de noter que lors de notre passage sur les lieux, on a essayé de joindre le directeur du CEM El Akid Si M’hammed, jeudi, pour recueillir sa version des faits, mais il était absent.
Oussama Khitouche