Après avoir procédé, jeudi dernier, à la fermeture partielle de la rue Colonel Amirouche, l’APC d’Aïn El Hammam est revenu à la charge, le lendemain, en fermant l’accès à l’aire du marché hebdomadaire. Des mesures visant à prévenir d’éventuels accidents qui pourraient survenir lors de la démolition des bâtiments du centre-ville, qui menacent ruine depuis déjà plusieurs années. Ces dispositions ne vont pas, on s’en doute, sans générer des conséquences sur la vie de la population, obligée de s’adapter à la nouvelle situation.
Ainsi, samedi dernier, jour de marché, les habituels marchands ambulants qui viennent des autres régions de la wilaya, non informés auparavant, sont repartis dès leur arrivée à Michelet. Si certains vendeurs locaux ont pu s’accaparer les quelques places restantes en dehors de la zone rouge, d’autres ont dû rebrousser chemin en attendant la fin des travaux qui n’ont pas encore démarré, faut-il le préciser. Quant aux habitants habitués à faire leurs emplettes au marché à des coûts convenables, ils ont été scandalisés par les prix élevés, affichés par les quelques marchands présents qui ont profité de l’absence des «étrangers» qui cassaient les prix d’habitude.
Les propriétaires de locaux commerciaux sis au rez-de-chaussée des bâtiments à détruire, quant à eux, après avoir tergiversé quelques jours, se sont résolus à déménager leurs commerces. La veille, des arrêtés individuels, émanant de la wilaya, les avaient enjoint de quitter les lieux avec la menace de poursuites judiciaires qui seront engagées à l’encontre des contrevenants. Par ailleurs, il faut signaler que le manque de stationnement ainsi que la fermeture de la grande rue ont créé de grands embouteillages, surtout au niveau du carrefour Tiqerrabine.
Tout en affichant sa satisfaction de voir enfin le danger s’écarter, la population attend le début des travaux avec impatience. En effet, les immeubles penchés vers le marché risquent à tout moment de s’effondrer. Un réel danger surtout que des automobilistes inconscients ou des marchands cherchant un peu d’ombre s’installent souvent en contrebas.
A. O. T.