Le personnel médical proteste

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Jeudi dernier et à l’appel de la section syndicale du SAP, les infirmiers et les médecins de l’hôpital Mohammed Boudiaf de Bouira ont observé un arrêt de travail.

Le piquet a duré trois heures (de 9h à 12h) assorti d’un sit-in de protestation, suite à la répétition des agressions les visant, et les accusations de «négligence» tenues à leur égard, surtout par les accompagnateurs de malades.

Les protestataires exigent une protection renforcée, en particulier au service des urgences médico-chirurgicales (UMC), ainsi que pour le service de maternité. Selon les protestataires, deux agressions physiques ont été enregistrées en l’espace d’une semaine au niveau du bloc des urgences : «L’insécurité dans les hôpitaux de Bouira, est plus particulièrement à l’hôpital du chef-lieu, est devenue un phénomène très inquiétant, surtout ces dernières semaines, où le taux des agressions violentes contre le personnel médical et paramédical a atteint son paroxysme.

Il ne se passe pas une journée pratiquement, sans qu’une structure médicale ne signale un cas d’agression», a expliqué un médecin, exerçant au niveau des urgences.

De leurs côtés, les syndicalistes du SAP, ont dénoncé «le mutisme et l’absence de réaction» des responsables concernés, malgré que le personnel médical et paramédical ait signalé plusieurs fois ces actes condamnables qui vont de l’insulte à l’agression physique.

Dans une déclaration rendue publique jeudi, le syndicat exige l’élaboration d’un plan d’urgence pour le renforcement de la sécurité au sein de l’ensemble des structures de soins de la wilaya et aussi afin de protéger le personnel médical et paramédical : «Le SAP dénonce la multiplication alarmantes des agressions corporelles et verbales, perpétrées par des accompagnateurs de malades à l’encontre du personnel soignant au niveau du service des UMC, comme ça a été le cas durant les gardes du 02/06/2019 et du 06/06/2019. Ces actes de violences, déjà condamnés, dénoncés et signalés à maintes reprises aux autorités concernées, ne cessent de se multiplier. Les autorités concernées, n’ont malheureusement pas bougé d’un iota afin d’assurer la sécurité du personnel en l’exercice de ses fonctions. Nous dénonçons ce silence et l’absence de réaction, qui favorisent la reproduction de ces actes de violence au sein de nos hôpitaux», lit-on dans cette déclaration.

Il faut rappeler que la polyclinique «Kasdi Merbah» du centre-ville de Bouira, vit ces derniers jours une situation similaire. La semaine écoulée, le service des urgences de cet établissement a été saccagé par des parents de malades, et un infirmier de garde a été violemment agressé. Le personnel soignant de cet établissement a observé une grève, en plus d’une marche silencieuse, afin de dénoncer ces actes de

violence.

Oussama Khitouche

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