Le poulet flambe de 50% en deux jours

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Les prix des fruits et légumes pour la journée d’hier étaient relativement «en baisse», même s’ils restent élevés pour les petites bourses. Le poulet en revanche a pris son envol pour atteindre une hausse de 50%. Le marché des fruits et légumes qui connaît une instabilité remarquable en ce moment, tend à la baisse par rapport aux journées précédentes. C’est le constat que la plupart des commerçants rencontrés au cours d’une virée dans les marchés de la wilaya, ont fait. Ces derniers affirment que la loi du marché est régie inéluctablement par celle de l’offre et de la demande.

Quand la marchandise est disponible et en quantité, les prix baissent et quand il y a pénurie, cela se répercute directement sur les prix, que ce soit en première main ou en seconde sans compter les autres intermédiaires. Le prix de la pomme de terre pour la journée d’hier oscillait entre 40 et 60 DA selon l’endroit et la qualité. Les tomates sont affichées à 120 DA, la courgette frôle les 200 DA, l’aubergine est cédée à 70 DA, la salade à 130 DA, la betterave à 80 DA, et l’haricot vert à 200DA. Quant à la carotte, elle est à 100 DA, tout comme le navet, le poivron et le piment et que dire du concombre à 140 DA.

L’oignon sec, le roi de la marmite, s’affiche à 35 DA, l’ail sec entre 250 et 300 DA. Le prix des fruits aussi considéré en baisse par les commerçants demeure nettement au-dessus des moyens des petites bourses, surtout s’agissant des pommes rouges qui coûtent 450 DA le kilo. Les vertes aussi sont à 400 DA. Les fruits de saison restent plus au moins abordables. La nectarine coûte 150 DA le kilo, les raisins entre 150 et 180 DA, le citron 250 DA, la pomme locale 150 DA, les poires 130 à 200 DA, le melon à 65 DA et la pastèque à 35 DA le kilo.

Donc, pour la journée d’hier, comme indiqué plus haut, la tendance était à la baisse, selon les marchands, mais restent inabordables estiment les clients, notamment ceux d’entre eux à petites bourses qui se plaignent de ne plus pouvoir suivre. Cela s’explique par «la baisse du pouvoir d’achat». Un autre pointe du doigt «l’absence de contrôle, ce qui laisse le champ libre à la spéculation». Selon lui, «les marchands n’en font qu’à leurs têtes». Pour une autre dame, la fête de l’Achoura en est pour quelque chose.

«À la veille de chaque fête et autres événements, les commerçants profitent pour augmenter les prix», regrette-t-elle. Les commerçants ne sont pas d’accord et plaident leur cause. En plus de l’argument de l’offre et de la demande, ils mettent en exergue le fait qu’ils dépendent des producteurs, fournisseurs, qui eux constituent la première main. S’agissant du marché des viandes, l’on constate une stabilité des prix des viandes rouges et une augmentation spectaculaire des prix du poulet. En effet, ce dernier s’est envolé de 50% en deux jours. Le prix du kilo avant la fête de l’Achoura était de 250 DA. Le jour de la fête et hier, il s’est vendu à 370 DA.

Kamela Haddoum

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