Le Pr Khodir Madani à la tête du CRTA

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Le professeur Madani Khodir, de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, a été installé, hier, à la tête du Centre national de recherche en technologie de l’agroalimentaire (CRTA), situé au campus Targa Ouzemmour.

La cérémonie d’installation du Pr Madani, enseignant au département des sciences alimentaires à la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université de Béjaïa, a été marquée par la présence, en plus du recteur Boualem Saïdani, d’une délégation du ministère de l’Enseignement supérieur, conduite par Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT).

La mission principale assignée à ce centre de recherche, premier du genre en Algérie, créé par le décret exécutif n° 19-143 datant du 29 avril 2019, et publié au journal officiel n° 30 du 08 mai 2019, est la promotion de la recherche dans les domaines des technologies appliquées au secteur de l’agroalimentaire.

Le choix de la wilaya de Béjaïa pour l’ouverture de ce centre national de recherche n’est pas fortuit : «Ce centre national de recherche en industrie agroalimentaire est domicilié à Béjaïa parce que cette wilaya a une vocation dans les industries agroalimentaires sur le schéma national de l’aménagement du territoire. D’ailleurs, c’est l’avenir de la région. Ce centre est au service du consommateur algérien. Il veillera sur le niveau de l’industrie et formulera le texte normatif concernant la qualité de tout ce que consomme l’Algérien. Sa mission ne se résume pas uniquement à la recherche scientifique, mais il œuvrera aussi pour le développement technologique», a expliqué le professeur Madani Khodir, également directeur du Laboratoire biomathématique, biophysique, biochimie et de scientométrie de l’université de Béjaïa.

Ainsi, cet un établissement public à caractère scientifique et technologique, et à vocation sectorielle, est chargé de réaliser des programmes de recherche scientifique dans le domaine des technologies agroalimentaires.

Placé sous la tutelle de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l’Enseignement supérieur, ce centre est censé contribuer à l’élaboration des procédés visant la maîtrise et la diversification des propriétés d’usage et la fonctionnalité des produits à l’intention des industries de transformation. Il est chargé aussi d’élaborer des processus agroalimentaires rentables et de nouveaux produits et d’ingrédients agroalimentaires possédant de nouvelles caractéristiques sanitaires et fonctionnelles, en assurant l’innocuité des aliments.

En outre, ce centre œuvrera à l’élaboration de techniques de transformation et de préservation des produits agroalimentaires alternatifs et meilleurs pour l’environnement, ainsi que la conception de techniques de gestion des ressources, de réduction de la quantité de déchets et de pertes découlant de la détérioration des produits survenant au cours de la production, de la transformation et de la distribution.

Par ailleurs, ce centre national est appelé à participer au développement et à l’harmonisation de la législation ayant trait à la bioéthique, à la biosécurité et aux normes référentielles, en collaboration avec les organismes concernés. Toutes ces missions sont confiées, indique-t-on, à quatre départements, relevant de ce centre de recherche. Ceux-ci sont dotés de laboratoires et d’équipements de pointe. Il s’agit respectivement du département de certification, avec un intérêt particulier aux huiles végétales et aux huiles essentielles, le département des opérations unitaires, axées sur la transformation agroalimentaire, le département de contrôle de la qualité et analyses et, enfin, le département alimentation et santé.

A noter qu’en marge de cette visite, le Pr Aourag Hafid, directeur général de la DGRSDT, a animé, au niveau de l’auditorium du campus Targa Ouzemmour, une conférence intitulée : «Quelle science pour demain, faut-il changer de paradigme ?».

B. S.

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