Le secteur de la santé se relance !

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Plusieurs projets n’ont pas été menés à terme à travers la wilaya de Bouira, dont certains s’avèrent vitaux pour les populations.

Ainsi, la maison du diabétique prévue depuis plus de quatre années n’a toujours pas vu le jour alors que selon M. Laib Mohamed, le DSP de Bouira, le diabète ne cesse de prendre de l’ampleur.

‘’À Bouira, j’ai remarqué qu’il n’y a pas de Maison du diabétique alors que le fléau prend de l’ampleur et selon les dernières statistiques communiquées par le ministère de la Santé, le diabète touche plus de 14% de la population. Il ne faut pas oublier que des complications surviennent avec le temps auprès des diabétiques avec des besoins spécifiques en cardiologues, ophtalmologues, chirurgiens, néphrologues, de centres d’hémodialyses… c’est une pathologie aux conséquences très lourdes. Pour cela, nous devons penser à associer les autorités locales pour implanter une maison du diabétique dans au moins les cinq grandes daïras’’, estime M. Laib. Pour ce responsable, d’autres projets en dormance seront réactivés à l’image du complexe mère-enfant de 80 lits Bouira, un projet qui date de 2010.

‘’Le bureau d’étude nous a transmis le cahier des charges la semaine dernière, nous sommes en train de le relire et le vérifier. Son crédit initial pourtant réévalué à 2 milliards de dinars dans son autorisation de programme (AP), s’avère dépassée par l’estimation de l’étude actuelle qui s’élève à 4 milliards de dinars, soit le double.

Une étude qui a été faite sur un lot unique, et comme nous ne disposons pas de crédits nécessaires pour lancer la totalité, nous allons être dans l’obligation de le diviser en plusieurs lots afin de procéder rapidement au lancement partiel des travaux. Nous demanderons ensuite une réévaluation auprès du ministère de la Santé et du ministère des Finances. La somme dont nous disposons sera suffisante pour les gros œuvres ainsi que les VRD qui peuvent être réalisés en 12 mois‘’, explique le DSP. M. Laib révèle que cette structure est vitale pour la wilaya en mettant en insistant sur le sempiternel problème du manque de gynécologues. ‘’À Bouira, si nous voulons régler définitivement le problème de la gynéco-obstétrique, ce n’est pas avec les médecins du service civil. Le service civil c’est du provisoire qui dure, vous pouvez avoir 10 gynécos et deux années après, vous n’en disposez que de trois.

Nécessité de former des gynécologues

Les dernières statistiques démontrent qu’il y a plus de 17.000 naissances par an à travers le territoire de la wilaya de Bouira et l’évolution avoisine les 1,8%.

Pour cela, j’estime que 80 lits c’est peu pour un complexe mère-enfant et c’est pour cela que nous avons vu avec la maternité autonome de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira qui dispose de 64 lits pour la jumeler en tant qu’annexe à ce complexe. Notre objectif avec 140 lits est de l’ériger en structure spécialisée en gynéco-obstétrique avec un professeur, une équipe de maîtres-assistants et avec le temps, peut-être que l’université de Bouira aura son département de médecine.

En formant ainsi les gynécologues, une partie d’entre eux seront gardés à Bouira et ce sera un point de chute pour les parturientes. Même si on enregistre 30 à 40 césariennes au quotidien, nous pourrons aisément les prendre en charge sans problème. N’oublions pas que demain la wilaya de Bouira aura 1.000.000 d’habitants, actuellement nous sommes à plus de 840.000, et selon les prévisions effectuées, le pourcentage de césariennes dans les naissances et de l’ordre de 30%, plus précisément à 32%. Si on veut régler le problème, il nous faut une grande équipe hospitalo-universitaire en permanence. C’est cette vision que nous allons adopter’’, prévoit le DSP.

Par ailleurs, pour les autres projets du secteur de la santé qui accuse un retard considérable, M. Laib déclarera que ses services résoudre les problèmes rencontrés. ‘’Pour l’hôpital de 80 lits de Bordj Okhriss, les gros œuvres sont achevés et nous sommes en phase de préparation du cahier des charges pour lancer la suite, car le projet a été réévalué et nous allons lancer prochainement le reste à réaliser. Pour l’hôpital d’Ain Bessem de 120 lits, il y avait un petit problème que nous avons réglé et dans deux mois, les gros œuvres seront achevés et nous lancerons le reste à réaliser.

Concernant l’hôpital de 120 lits de M’Chedallah, je pense qu’il n’y a pas de solution et que nous allons nous diriger vers la résiliation du contrat. C’est un problème qui perdure, je dois absolument sauver le projet dans l’intérêt de la population de M’Chedallah. Le projet devait être réceptionné au mois d’août 2018 mais avec le conflit entre le bureau d’étude et l’entreprise, c’est toute une région qui se retrouve pénalisée. Actuellement le projet nécessite une réévaluation et d’ici là, nous aurons résilié le contrat nous liant à cette entreprise. Nous allons ensuite relancer le marché avec une autre entreprise ainsi qu’un autre bureau d’études ‘’, confie le DSP.

À noter par ailleurs concernant la polyclinique d’Ath Leqsar, le problème des contentieux persiste une enquête judiciaire est en cours. De ce fait, les travaux ne peuvent être relancés et le projet est à l’arrêt.

Hafidh Bessaoudi

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