L’élection du nouveau SG reportée

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Hier, le palais des congrès du Club des Pins, où devait être élu un nouveau secrétaire général du FLN par les membres du Comité central, s’est vite transformé en une séance de prises de bec violentes.

Certains présents en sont même arrivés aux mains. Dès l’arrivée des premiers cadres du parti, le climat de tension commençait à être palpable. A midi, les organisateurs avaient encore du mal à calmer les esprits, ne serait-ce que pour donner le coup d’envoi des travaux, avec l’entonnement de l’hymne national, comme le veut la coutume. Après maintes tentatives de passer aux choses sérieuses, un semblant de climat de travail serein a été rétabli, mais pas pour longtemps.

Les membres du Comité central ont quand même réussi à désigner le bureau qui devait superviser cette session extraordinaire. Mais cette mission s’avéra des plus complexes devant le brouhaha général. Ce n’est que grâce à l’intervention de Mohamed Boumehdi que le calme a été un tant soit peu rétabli. Pour autant, des voix s’élevaient à chaque fois çà et là pour désavouer une ou plusieurs des personnalités «indésirables» présentes dans la salle.

Ce qui a marqué la session d’hier, c’était surtout l’absence des grosses pointures actuelles du Comité central, à l’instar de Djamel Ould Abbès, Bellayat, Abdelaziz Belkhadem et même Moad Bouchareb, premier responsable actuel du parti, qui, faut-il le rappeler, est très contesté par les membres du Comité central. Cela dit, malgré l’absence de ces figures du FLN, sur les 490 membres du comité central, 347 étaient présents, alors que 37 membres ont fait des procurations à leurs pairs.

Au tout début des travaux, Mohamed Boumahdi a annoncé que Djamel Ould Abbès avait présenté sa démission et proposé, en outre, que sa qualité de membre du comité central soit carrément gelée. Ce qui n’a pas empêché d’autres de parler de confiance retirée au définitivement ex SG du parti. En l’absence des personnalités suscitées, c’est l’ex-président de l’APN, Saïd Bouhadja, qui était en quelque sorte la «star» de cette session, surtout après avoir annoncé sa candidature pour prendre les rênes de l’ancien parti unique.

Abdelkader Khomri, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, était aussi sous les feux de la rampe au palais des Congrès. En effet, il a créé, à sa manière, l’événement en annonçant tout simplement sa démission du Comité central. L’ancien ministre a indiqué, pour justifier sont retrait, que le FLN «a dévié de sa ligne directrice» et qu’«il est infiltré par des acteurs étrangers au FLN n’ayant aucun rapport ni avec le militantisme ni avec le parti».

Abdelkader Khomri en a rajouté une couche, en affirmant que depuis la désignation de Djamel Ould Abbès à la tête du parti, le FLN n’est plus sur les rails «en matière de légalité». Il y a lieu de rappeler que pas moins de 29 cadres du FLN projetaient de se porter candidats au poste de secrétaire général du parti. Finalement ils ne seront que douze à oser le faire. Il s’agit de noms pas du tout connus et l’opération de l’élection du nouveau SG avait été tout de même entamée avant d’être stoppée net par le doyen, qui a présidé la session et annoncé le report sine die de l’opération de vote.

Aomar Mohellebi

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